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Question #53 – Qu’arrive-t-il aux pécheurs qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ?

Réponse: Il est impossible que des pécheurs qui n’ont pas la foi en Jésus-Christ soient sauvés, car ils sont inexcusables pour leurs péchés. ~ Romains 1.21, 2.12-16, 10.13-17

Cette question recoupe la toute première question que nous avons posée au chapitre 1 : La Bible est-elle nécessaire pour connaître Dieu? Il est cependant important que nous reconsidérions cette question sous un nouvel angle puisque le paragraphe précédent affirme que des personnes incapables de recevoir l’appel externe seront néanmoins sauvées. Cette exception pourrait-elle s’appliquer à tout homme qui n’a jamais entendu l’appel à venir à Jésus-Christ ou est-elle restreinte spécifiquement aux enfants mourants en bas âge et aux personnes ayant un handicap les empêchant de recevoir ou de comprendre l’appel externe? Le paragraphe 4 fut ajouté pour répondre à cette question.

(Par. 4) D’autres, non-élus, peuvent être appelés par le ministère de la Parole, et peuvent être l’objet de quelques actions communes de l’Esprit. Cependant, s’ils ne sont pas efficacement attirés par le Père, ils ne voudront pas, et ne pourront pas vraiment venir à Christ, et par conséquent, ils ne pourront pas être sauvés. Il est encore moins possible que ceux qui ne professent pas la religion chrétienne soient sauvés, si assidus soient-ils à conduire leur vie selon la lumière de la nature ou les prescriptions de la religion qu’ils professent.

L’hypothèse de l’universalisme soulevée par le paragraphe 3 est immédiatement réfutée par le dernier paragraphe. Le fait que des enfants mourant en bas âge puissent être sauvés ne signifie pas que des pécheurs en âge de raison mourant dans leur rébellion seront sauvés. L’universalisme affirme que tous les hommes seront sauvés puisqu’ils ont tous été rachetés par Jésus-Christ : certains se repentent avant leur mort tandis que les autres se repentiront après. Cette théorie, bien qu’elle soit humainement attrayante, est difficilement soutenable bibliquement. Premièrement parce que l’Écriture affirme que l’enfer sera peuplé (Mt 13.40-43 ; Lc 13.28-29 ; Ap 21.8). Ensuite parce que le jugement qui suivra la mort sera basé sur ce qui aura été fait pendant la vie d’une personne (Hé 9.27 ; 2 Co 5.10). Finalement parce que l’Écriture exclut explicitement l’offre de la grâce après la mort physique et réserve l’appel à la repentance à ceux qui sont encore vivants (Lc 16.19-31).

Mais sans que tous les hommes soient au bénéfice de la rédemption, certains qui n’ont jamais entendu l’appel externe ne pourraient-ils pas eux aussi bénéficier de l’exception à la règle présentée au paragraphe 3? Pour être tenu coupable d’avoir rejeté l’Évangile, ne faut-il pas l’avoir entendu? Cette logique oublie que les hommes ne périssent pas premièrement parce qu’ils refusent de croire en Jésus-Christ, mais parce qu’ils sont pécheurs. Ceux qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ sont néanmoins coupables ; ils ne seront pas condamnés pour n’avoir pas cru au Messie, mais parce qu’ils sont transgresseurs de la Loi de Dieu qu’ils connaissent et devant laquelle ils sont sans plaidoyers (Rm 1.18-21).

L’apôtre Paul fait cette démonstration dans l’Épître aux Romains. Il affirme (Rm 2.12) : « Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi ». Puis il étaye cette affirmation en démontrant que l’absence d’une connaissance de la révélation spéciale (la Loi écrite, les alliances, la promesse du salut en Jésus-Christ) n’excuse nullement les païens puisqu’ils ont suffisamment de lumière par leur conscience pour les rendre inexcusables de leurs péchés, même s’ils n’ont pas suffisamment de lumière pour être conduits au salut.

14 Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; 15 ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. 16 C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. (Rm 2.14-16)

L’offre de l’Évangile n’est pas nécessaire pour que l’homme soit reconnu coupable, la Loi universelle suffit (Rm 3.19) : « Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. » De plus, nous savons que « nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi » (Rm 3.20) ; il ne reste plus que la foi en Jésus-Christ sans laquelle personne ne sera sauvé (Rm 3.22-26).

La confession appelle ces hommes « d’autres non-élus » qu’elle présente en deux groupes. Le premier groupe est composé de pécheurs qui sont présents dans l’Église visible et la religion chrétienne, ils entendent l’appel externe par le ministère de la Parole sans jamais y répondre (Mt 21.28-32 ; Lc 12.47), ils professent la foi en Christ sans Le connaître (Mt 7.21-23), ils participent à l’expérience commune du Saint-Esprit sans être régénérés (Hé 6.4-6). Ils sont des « chrétiens inconvertis », des fils du royaume qui iront à la perdition (Mt 8.12) ; ils sont au milieu des croyants, mais n’en font pas partie (1 Jn 2.19).

Le deuxième groupe est composé de pécheurs qui sont en dehors de l’Église visible et de la religion chrétienne, ils appartiennent à d’autres religions ou à aucune religion et ils ignorent qui est véritablement Jésus-Christ. Ils seront jugés moins sévèrement que ceux du premier groupe (Lc 12.48), mais même leur plus grand effort à « conduire leur vie selon la lumière de la nature ou les prescriptions de la religion qu’ils professent » n’est pas suffisant pour changer l’ignorance spirituelle qui est en eux et la dureté de leur cœur face au Dieu véritable (Ep 4.17-18). L’impossibilité pour ces personnes d’être sauvées à moins d’entendre et de répondre à l’appel de l’Évangile indique la responsabilité que les croyants ont envers eux (Ez 3.17-19 ; Rm 10.12-15).

953 mots


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Description: Une série de théologie systématique à partir de la Confession de foi baptiste de Londres de 1689 – Liste des questions étudiées
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Première publication le 1 mars 2017 @ 20 h 16 min

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  1. Je suis un jeune agnostique mais je reçoit les courriels du Héraut depuis que j’ai commencé à écouter la station Foi FM de Québec. Cet article m’a particulièrement touché car le sujet présenté est exactement une des raisons derrière mon agnosticisme. De mon point de vue venant d’une famille très athée, toutes les religions du monde se battent l’un contre l’autre pour dire « moi j’ai raison, écoutez-moi, pas eux ». Qui croire? Non seulement un jeune enfant du Bangladesh n’aura jamais entendu parler du Christ, mais en plus si toute sa famille autour de lui pratique le Bouddhisme, et qu’il a été élevé dans cet environnement toute sa vie, il est très comprenable de dire que de son point de vue, le jour où il entendra parler de Jésus, il n’y portera pas attention. C’est complètement injuste de dire que le châtiment éternel lui est réservé en supposant qu’il a été un homme bon durant toute sa vie, car il a été élevé dans une région du monde où le Christianisme est vue comme une « religion de faux dieux ». J’ai trop d’amour pour l’humanité pour pouvoir dire que quelqu’un de bon mérite l’enfer pour des circonstances hors de son contrôle, et mon dégoût face à cet aspect est l’une des raisons derrière mon agnosticisme. Je ne sais pas qui est le vrai dieu, mais je suis prêt à accepter quiconque il est lorsqu’il se présentera. Je crois seulement que je dois vivre ma vie en faisant le bien, peu importe mon statut religieux et celui de mon entourage. Je suis agnostique, ma famille est athée, ma petite-amie est chrétienne adventiste, et sa mère est chrétienne catholique. Je refuse de laisser les bagarres de religion détruire ma famille et ma belle-famille. Notre amour mutuel dans toute la famille, malgré nos différences, est la plus belle chose que je possède dans ma vie. Je crois que Dieu aussi est capable de ressentir cet amour pour tous les humains, peu importe leurs croyances. Et si ce n’est pas le cas, je refuse de croire à un Dieu qui pourrait être si cruel, je préfère plutôt aller en enfer pour protester contre cette décision.

    1. Bonjour.

      Vous semblez être davantage au fait de la dynamique des bangladais que je ne le suis. C’est une chose très terrible de réaliser que plusieurs n’ont même pas connaissance de la foi en Jésus-Christ et surtout du pardon des péchés gratuit!

      Votre message a profondément contrit mon âme! L’église dont je fais partie (église de Saint-Jérôme) a le plus grand privilège d’avoir les enseignements de Christ prêchés fidèlement de manière régulière.

      Par moments épars, il m’arrive d’être humilié devant mon Dieu de savoir qu’Il nous appele à partager sa bonne nouvelle pour délivrer les captifs. Il a plût bon au Seigneur d’instituer la prédication de la parole pour :

      « A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d’annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, » (Ep 3:8-9 F10)

      Ce mystère est caché, mais le conseil entier de Dieu (la bible) nous enseigne qu’il ne peut être révélé qu’à ceux qui croient en ce qui est annoncé.

      J’ai souvent eu ce vif désir d’aller annoncer Christ à ceux qui ne le connaissent pas dans d’autres contrées. Cependant, je ne connais pas de langues étrangères si ce n’est l’anglais et ma santé ne ne permettait pas ce mode de vie. Bien que mon église soit un peu modeste, nous essayons de soutenir des œuvres étrangères, mais qui est suffisant dans ces choses?

      Je n’avais aucune intention initiale de vous inviter à Christ, mais le message précédemment écrit s’est perdu par une erreur de mon navigateur. Je vous remerciais de nous rappeler cette réalité.

      Puisque le temps presse et que bientôt déjà il sera trop tard, je vous implore de considérer le pardon des péchés qui est en Christ. Je ne vous promet point de bonheur autre que de savoir vos péchés pardonnés et une conscience pure devant celui-ci. Nous appelons cette réalité une vie nouvelle où l’on ne cherche plus à vivre pour nous même mais pour Christ.

      Comme Paul, je crois que tout ministre fidèle de l’évangile aura ces sentiments en vous exhortant de considérer Christ:

      “Paul répondit: Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces liens!” (Ac 26:29)

      Encore sincèrement merci de vos remarques.

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