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Commentaire sur le Psaume 134

Cantique des degrés.

  1. Oh! bénissez l’Éternel, vous tous les serviteurs de l’Éternel, qui vous tenez dans la maison de l’Éternel pendant les nuits!
  2. Levez vos mains vers le sanctuaire, et bénissez l’Éternel!
  1. L’Éternel te bénira de Sion, lui qui a fait les cieux et la terre.

 

Ce court et beau Psaume termine d’une manière très naturelle le groupe des 15 Psaumes destinés particulièrement à être chantés sur le grand escalier du temple. Les deux premiers versets peuvent être considérés comme adressés par le peuple aux sacrificateurs et aux lévites pour les exhorter à s’acquitter fidèlement de leurs saintes fonctions, surtout de celle qui consistait à chanter les louanges de Dieu, nuit et jour. Le troisième verset est une bénédiction prononcée sur le peuple par les sacrificateurs. On comprend combien ce Psaume devait produire une puissante et salutaire impression quand il était chanté par des centaines et des milliers de fidèles rassemblés aux portes du temple, et avec quelle profonde émotion il le fut au retour de l’exil, après la restauration de la sainte cité. C’est avec des dispositions semblables, mais avec une reconnaissance encore plus vive, qu’il sera entonné par les enfants d’Abraham, lorsqu’ils auront été de nouveau ramenés dans la Terre promise à main forte et à bras étendu et qu’ils pourront voir de leurs yeux l’accomplissement des magnifiques prophéties renfermées dans leurs saints livres. Il est également propre à rappeler aux fidèles de la nouvelle alliance et particulièrement à ses ministres le devoir de glorifier Dieu et de lui rendre grâces pour ses bienfaits sans cesse renouvelés. L’adoration tient généralement trop peu de place dans notre culte tant public que particulier.

Verset 1. Oh! bénissez l’Éternel, vous tous les serviteurs de l’Éternel, qui vous tenez dans la maison de l’Éternel pendant les nuits!

Le sens de l’expression : serviteurs de l’Éternel se trouve déterminé par le second hémistiche. Il ne s’agit pas ici de tous les fidèles en général, mais des sacrificateurs et des lévites qui étaient chargés de garder le sanctuaire et d’y chanter les louanges de Dieu dès le point du jour ainsi qu’à l’entrée de la nuit (Lv 8.35 ; 1 Ch 9.33, 23.30). — Ce verset commence par une interjection (hinne) qui a le plus souvent le sens de voici, que plusieurs versions lui ont conservé ; cependant ici elle paraît exprimer une exhortation. — Combien sont en petit nombre ceux qui emploient, ne fût-ce qu’une partie des nuits, à célébrer les louanges du Seigneur! Quelle condamnation de notre paresse dans le service de notre Dieu! — La valeur de l’expression bénir a été expliquée à l’occasion de Ps 103.1.

Verset 2. Levez vos mains vers le sanctuaire, et bénissez l’Éternel!

Lever les mains ; comp. Ps 28.2.

Verset 3. L’Éternel te bénira de Sion, lui qui a fait les cieux et la terre.

« Bénir Dieu est le meilleur moyen d’être bénis de lui à notre tour » (Hengstenberg). — Ce verset reproduit en partie la formule de bénédiction instituée par Moïse. Nb 6.23-27. Comp. Ps 115.16. — Le second hémistiche rappelle que Dieu a toute la puissance nécessaire pour bénir son peuple et les mots : de Sion indiquent par quel canal cette bénédiction devait être attendue, de même que maintenant ce n’est qu’en Christ, en son nom, que nous pouvons être efficacement bénis.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 324-325

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