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Commentaire sur le Psaume 150

  1. Alléluia! Louez Dieu dans son sanctuaire, louez-le dans le firmament de sa puissance!
  1. Louez-le pour ses exploits, louez-le pour l’immensité de sa grandeur!
  1. Louez-le avec la trompette sonore, louez-le avec la harpe et la guitare ;
  2. louez-le avec le tambourin et les danses, louez-le avec des instruments à vent ;
  3. louez-le avec des cymbales retentissantes, louez-le avec les cymbales de réjouissance.
  1. Que tout ce qui respire loue l’Éternel! Alléluia!

 

Ce psaume, le dernier du psautier, en est aussi comme la cime et la couronne. C’est le cantique de louange par excellence : l’invitation à louer l’Éternel se trouve dans chacun des treize hémistiches dont il se compose. L’adoration, l’action de grâces y règnent d’un bout à l’autre, sans être jamais interrompues par une parole de plainte, de tristesse ou d’inquiétude ; il n’y est plus fait mention ni de souffrance, ni de mort, ni de péché ; il semble que celui qui parle n’appartient déjà plus à la terre et qu’il en a fini avec le combat contre les méchants et contre la chair. Le fait est que ce beau psaume est prophétique à un haut degré et que son auteur s’est transporté en esprit, sur les ailes de la foi, à l’époque bienheureuse où le royaume de Dieu aura été consolidé sur la terre par le retour de notre Sauveur en gloire, et même plus loin encore, jusqu’à ce monde meilleur, dont les habitants n’auront plus qu’à se réjouir et à bénir. En un mot, ce psaume plus que tout autre nous donne l’idée de ce que sont les cantiques qui se chantent dans le ciel et sous ce rapport il est bien propre à stimuler notre zèle et nos efforts pour atteindre la céleste patrie. Mais aussi il est utile pour nous faire sentir combien nous sommes encore éloignés du but, peu avancés dans les dispositions qui doivent caractériser des citoyens des cieux. Ainsi que le remarque un auteur anglais, nous sommes habituellement trop froids pour chanter ce psaume.

La première strophe indique dans quel lieu l’Éternel doit être loué (1), la seconde pour quel sujet (2), la troisième par quels moyens (3-5), la dernière par quelles personnes (6).

Verset 1. Alléluia! Louez Dieu dans son sanctuaire, louez-le dans le firmament de sa puissance!

Le mot sanctuaire pourrait désigner le sanctuaire terrestre (tabernacle, temple), ou bien comme le pensent Kimchi et d’autres commentateurs, le sanctuaire céleste, séjour des anges et des bienheureux. Le contexte nous fait préférer la première explication (avec Rosenmüller, Hengstenberg) ; en effet, les versets 3-6 donnent à entendre que l’invitation à louer l’Éternel est adressée à des êtres qui habitent la terre aussi bien qu’aux habitants du ciel, auxquels se rapporte le second hémistiche. Notre verset se trouve ainsi résumer le Psaume 148, dont une partie s’adresse aux anges et l’autre aux enfants d’Adam. — Le ciel est appelé firmament de la puissance de Dieu, parce que c’est là que ses perfections se déploient avec le plus d’éclat.

Verset 2. Louez-le pour ses exploits, louez-le pour l’immensité de sa grandeur!

Comparez Ps 106.2.

Verset 3. Louez-le avec la trompette sonore, louez-le avec la harpe et la guitare ;

Il est difficile de déterminer avec une entière certitude le nom des divers instruments de musique qui sont mentionnés dans ce verset et les suivants. Ce qui nous importe davantage, c’est de nous souvenir que nous devons employer à glorifier Dieu et à faire connaître ses bienfaits, tout ce que nous possédons de forces, de facultés, d’activité. — Trompette, comp. Ps 81.4 ; — harpe et guitare, comp. Ps 33.2.

Verset 4. louez-le avec le tambourin et les danses, louez-le avec des instruments à vent ;

Tambourin, comp. Ps 68.26. — Au second hémistiche, il y a : Louez-le avec cordes et l’instrument à vent. Il paraît constater que le second substantif hébreu doit désigner un instrument à vent ; mais les traducteurs hésitent entre flûte, orgue, chalumeau.

Verset 5. louez-le avec des cymbales retentissantes, louez-le avec les cymbales de réjouissance.

Cymbales, instrument composé de deux disques d’airain que l’on frappait l’un contre l’autre. Comparez 2 S 6.5.

Verset 6. Que tout ce qui respire loue l’Éternel! Alléluia!

Le psalmiste termine en rappelant qu’il ne suffit pas que Dieu soit glorifié par le jeu d’instruments inanimés, et qu’il veut l’être surtout par la bouche et par le cœur de celles de ses créatures qui sont animées d’un souffle de sa vie et qu’il a formées à son image (Gn 1.26, 2.7).

C’est un Alléluia qui forme la conclusion du livre des Psaumes. C’est aussi à un Alléluia qu’aboutira l’histoire du peuple d’Israël, aussi bien que celle de l’Église. C’est encore par une parole d’actions de grâces, par un Alléluia, que se termineront nos épreuves, nos combats et enfin notre carrière terrestre elle-même, si nous n’avons point cessé de nous attendre à l’Éternel et de prendre plaisir à célébrer ses louanges, jusqu’à ce que nous allions continuer dans le sanctuaire céleste le cantique commencé ici-bas et mêler nos Alléluias à ceux des anges et des rachetés de toute nation et de toute langue qui entourent le trône de l’Agneau.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 377-380

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  1. Fraternelles salutations dans la foi en le Seigneur et Sauveur Jésus,

    Merci vivement en Lui!

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