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Commentaire sur le Psaume 121

Cantique des degrés.

  1. Je lève mes yeux vers les montagnes ; d’où viendra mon secours?
  2. Mon secours viendra de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.
  1. Il ne saurait laisser chanceler ton pied ; ton gardien ne saurait sommeiller.
  2. Voici, il ne sommeille point, il ne dort point, le gardien d’Israël.
  3. L’Éternel est ton gardien, l’Éternel est ton ombre, à ta droite.
  4. Pendant le jour le soleil ne te blessera point, ni la lune pendant la nuit.
  5. L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme ;
  6. L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours.

 

Le titre que ce psaume porte dans la version syriaque : prophétie du retour de Babylone, indique bien l’un de ses accomplissements ; mais ces précieuses promesses s’appliquent à toutes les épreuves d’Israël, passées, présentes et futures, comme aussi à celles de chaque fidèle, et il a beaucoup de rapports avec le Ps 91, qui a également pour but de fortifier la foi et l’espérance des croyants. Il forme en quelque sorte le commentaire de la formule de bénédiction prescrite dans Nb 6.23-27.

Une première strophe très courte exprime la foi du psalmiste (1-2) ; la seconde, probablement destinée à être chantée par un chœur, contient les promesses qui doivent soutenir et augmenter sa confiance en Dieu (3-8).

Verset 1. Je lève mes yeux vers les montagnes ; d’où viendra mon secours?

Les Septante et plusieurs versions modernes (anglaise, hollandaise) font de ce verset une seule phrase et traduisent : « Je lève mes yeux vers les montagnes d’où mon secours viendra. » Mais le mot qui commence le second hémistiche étant toujours une interrogation, il est plus exact de traduire comme nous l’avons fait, en suivant les rabbins, la version italienne, Michaëlis et Hengstenberg. Du reste, l’autre traduction donne à peu près le même sens, la pensée qu’elle exprime étant une sorte d’interrogation. Le fidèle cherche dans toutes les directions, et particulièrement du côté des montagnes (il s’agit sans doute de celles qui entourent la sainte cité, et pour lesquelles il y a des promesses spéciales, Ps 3.5, 87.1), le secours dont il a besoin dans sa détresse. Cette explication est plus naturelle et mieux adaptée au contexte que celle de Calvin, qui croit que ce premier verset doit représenter l’état d’une âme tourmentée par la crainte, par le doute, et qui cherche le secours auprès des puissances de ce monde (comparées quelquefois à des montagnes), au lieu de le chercher auprès de Dieu. Comp. Ps 122.1, 125.1-3.

Verset 2. Mon secours viendra de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre.

Même pensée que dans Ps 115.3,15.

Verset 3. Il ne saurait laisser chanceler ton pied ; ton gardien ne saurait sommeiller ;

« La conviction qu’il y a une Providence spéciale peut seule donner la paix » (Calvin).

Verset 4. voici, il ne sommeille point, il ne dort point, le gardien d’Israël.

La plupart des commentaires s’accordent à considérer le premier verbe comme ayant une valeur plus faible que le second : « Il ne sommeille pas et dort encore bien moins » (Kimchi).

Verset 5. L’Éternel est ton gardien, l’Éternel est ton ombre, à ta droite.

Comp. Ps 91.1.

Verset 6. Pendant le jour le soleil ne te blessera point, ni la lune pendant la nuit.

« Les fidèles ne sont pas exemptés de toute affliction, mais ils sont gardés dans l’affliction » Calvin). — Le second hémistiche fait peut-être allusion à l’idée des Orientaux qu’il est dangereux de dormir exposé au clair de lune ; peut-être aussi le psalmiste ne pensait-il qu’au froid et à l’humidité des nuits. Comp. Ap 7.16.

Versets 7-8. L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme ; L’Éternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours.

Les expressions du premier hémistiche représentent l’ensemble de la vie, toute sorte de travaux et d’entreprises. Comp. Dt 28.6. — « Ces répétitions sont rendues nécessaires par notre défiance naturelle, par la difficulté que nous avons à croire que l’Éternel est notre gardien » (Calvin).

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 282-284

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