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L’Église, l’homosexualité et l’intolérance

J’ai écrit cet article pour le magazine web Tout.mag, je le reproduit ici pour le bénéfice des lecteurs du Héraut.

IntoleranceCertains penseront, en lisant le titre de cet article, qu’il sera question de l’intolérance de l’Église vis-à-vis de l’homosexualité. Détrompez-vous! C’est plutôt l’intolérance de l’homosexualisme envers l’Église qui sera le sujet de cet article. Pour certains lecteurs de cet article, il n’en faudra pas plus pour que leur opinion de moi soit déjà faite: voilà un homophobe, un dangereux fondamentaliste, un bigot, un obscurantiste intolérant… bref un gros méchant qu’il faut faire taire! Si c’est votre réflexe en lisant mon introduction, c’est probablement parce que vous avez été conditionnés par l’intolérance de la nouvelle tolérance.

La nouvelle tolérance

Je suis en train de lire le dernier livre de Donald Carson : The Intolerance of Tolerance, dans lequel il démontre un changement de paradigme dans le concept de tolérance. Autrefois la tolérance signifiait accepter l’existence d’opinions divergentes et leur accorder la liberté d’expression. Aujourd’hui la tolérance signifie ne pas critiquer le point de vue d’un autre. Voici comment Carson résume ce changement de paradigme :

Ce passage de « accepter l’existence d’opinions divergentes » vers « accepter les opinions divergentes » (…) peut paraître subtil extérieurement, mais il est substantiellement massif. Accepter qu’une position différente ou opposée existe et qu’elle ait le droit d’exister est une chose, accepter cette position même signifie qu’on ne peut plus s’y opposer. (…) Nous sommes partis de « permettre la libre expression d’opinions contraires » pour arriver à « l’acceptation de toutes les opinions »; nous sommes passés de « permettre l’articulation de croyances et d’affirmations avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord » à « déclarer toutes croyances et affirmations comme étant également valides ». C’est ainsi que l’ancienne tolérance a cédé la place à la nouvelle tolérance.

L’ouvrage a pour but de démontrer la poutre dans l’œil de cette nouvelle définition de la tolérance : une intolérance agressive envers toute critique d’une opinion personnelle qui offense celui qui tient cette opinion. La tolérance signifie le rejet catégorique de tout dogmatisme… voilà le nouveau dogme! Ironique n’est-ce pas? Dans son livre, Carson démontre comment la nouvelle tolérance, pour ne pas dire la nouvelle intolérance, est en train de ruiner l’honnêteté intellectuelle des milieux académiques, comment elle a pris d’assaut les médias et il démontre par plusieurs cas d’arbitrages et de poursuites judiciaires les ravages de ce néo-totalitarisme.

La nouvelle intolérance et « l’homosexualisme »

La nouvelle intolérance est particulièrement hostile envers l’éthique judéo-chrétienne de la sexualité. Les chrétiens croient que le comportement sexuel de l’homme a une valeur morale qui a été instituée par Dieu. Ainsi, ils considèrent que l’hétérosexualité à l’intérieur du cadre du mariage est la seule conduite sexuelle moralement acceptable devant Dieu. Cette opinion est par nature radicalement incompatible avec la nouvelle tolérance, et puisqu’elle est perçue comme étant intolérante elle n’est plus tolérée dans l’espace public. Les plus farouches opposants à l’éthique sexuelle chrétienne ne sont pas premièrement les défenseurs de l’union libre ou de la promiscuité sexuelle, ce ne sont pas les avocats de la polygamie ou de la « polyamorie », ni ceux de la prostitution ou de la pornographie, il s’agit des homosexualistes.

Je dis « homosexualistes » et non « homosexuels » pour plusieurs raisons. Premièrement parce que tous les défenseurs de l’homosexualité ne sont pas nécessairement homosexuels. Deuxièmement, parce que tous les homosexuels ne sont pas nécessairement des zélateurs de l’homosexualité ou des opposants farouches de l’éthique chrétienne. Troisièmement, parce que le terme « homosexuel » renvoie à une orientation sexuelle, tandis que le néologisme « homosexualisme » renvoie à une idéologie : faire en sorte que l’homosexualité soit acceptée par tous et que tous les opposants soient muselés. Finalement, parce que cet article ne s’attaque pas à l’homosexualité en tant que telle, contrairement à ce que les adeptes de la nouvelle tolérance diront, mais à l’effort soutenu pour éradiquer toute opposition à l’homosexualité, j’ai nommé cet effort l’homosexualisme. Une des tactiques de l’homosexualisme consiste à mettre indistinctement dans la même catégorie les tenants de l’éthique judéo-chrétienne et les anti-homosexuels intimidateurs : tous des homophobes! Si quelqu’un ose remettre en question la moindre affirmation de l’homosexualisme, s’en est fait de lui, c’est un intolérant qui ne peut être toléré.

L’Église, l’homosexualité et l’intolérance

Le lobby homosexualiste est très puissant. En occident, il a déjà fait fléchir la quasi-totalité des instances en sa faveur. Un dernier bastion lui résiste toujours, mais timidement et on ignore pour combien de temps encore : l’Église. L’homosexualité est un enjeu majeur devant lequel les chrétiens de toutes confessions sont en train de se positionner. Les Églises libérales ont depuis fort longtemps abdiqué de défendre la compréhension traditionnelle des Écritures. L’Église anglicane de même que les méthodistes aux États-Unis connaissent déjà beaucoup de dissensions en leur sein entourant cette question. La récente prise de position du président Obama pour le mariage homosexuel risque de polariser cet enjeu lors de la prochaine campagne présidentielle alors que toute une armada s’efforce déjà de marginaliser les défenseurs de l’éthique chrétienne traditionnelle.

Considérant la timidité des chrétiens pour riposter contre l’antichristianisme véhiculé un peu partout, je crains que plusieurs d’entre nous finissent par céder à la rhétorique de la nouvelle tolérance. J’exhorte donc les chrétiens : ne confondez pas l’accueil du pécheur que le Seigneur exige de nous avec la complaisance que le monde veut nous imposer (Jn 8:11). Ne croyez pas le mensonge voulant que sont intolérants et homophobes ceux qui défendent la vérité des commandements divins (Rm 13:9-10). Ne renversez pas l’Évangile en proclamant l’absolution de la grâce sans exiger la repentance et la conversion (1 Co 6:9-11). N’avalez pas la fausse définition de l’amour et de la tolérance de la part de ceux qui n’ont aucune tolérance et sont belliqueux envers leurs opposants (1 Co 13:4-7).

Cet enjeu est important pour les chrétiens, car dès que l’Église laisse le monde redéfinir ce qu’est le péché, elle le laisse également redéfinir ce qu’est la rédemption. Si le péché consiste à ne pas accepter les autres opinions, la rédemption consiste à abandonner l’exclusivité de sa propre opinion. Si les chrétiens abandonnent l’exclusivité du Christ et de sa Parole, c’est qu’ils ont alors fléchi les genoux devant les idoles et leur ont donné l’exclusivité de leur cœur et de leur pensée. Sans vouloir exagérer, c’est le premier commandement qui est en jeu, c’est l’exclusivité de l’Évangile qui est menacée et c’est chacun de nous qui doit répondre.

Cet enjeu est important pour le reste de la société, car il ne s’agit pas d’accepter la compréhension chrétienne de la sexualité, mais de défendre la liberté d’expression. La coexistence pacifique d’idées divergentes et le dialogue entre des opinions opposées est une composante essentielle d’une société libre et tolérante. Tolérerez-vous la compréhension judéo-chrétienne de la sexualité même si celle-ci vous fait des reproches? Peut-on se dire tolérant tout en refusant d’entendre une opinion contraire à la sienne? À chacun de nous de répondre!

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  1. L’Église, l’homosexualité et l’intolérance « chiboul
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  2. Il s’agit en effet d’un sujet épineux puisqu’il déchire les églises entre les pour et les contre. 
    Si l’homosexualité est un péché, c’est pour eux (elles) que le Christ est venu, car ils ont besoin de sa grâce pour être sauvé.
    Vaut-il mieux les chasser de nos églises et empêcher ces petits enfants (comme dirait Pierre) d’aller vers le Seigneur Jésus-Christ ? Je ne crois pas. Le Salut est pour ceux qui sont nés de nouveau, ceux qui croient au Christ et qui marchent à sa suite, qu’ils soient homosexuels ou non.
    J’ai cheminé beaucoup sur le sujet depuis des années, moi aussi je mettais des barrières et des freins, et puis…
    Je me demande qui je suis pour juger. Ce n’est pas une église d’hommes que nous habitons c’est l,Église du Christ, c’est Lui la tête, c’est à Lui que nous avons des comptes à rendre, pas aux leaders temporaires des églises des hommes.
    La vérité se trouve en Christ seulement, en Lui seul. Telle est la Réforme, telle est ma foi.
    Oui l’homme ne doit pas coucher avec un homme comme il couche avec une femme, c’est écrit. Et l’homme qui sodomise sa femme, c’est correct ? Et le chrétien qui est violent, alcoolique, drogué, prostitué pour des raisons que nous ne comprenons pas et qui ne nous regardent pas, on fait qui avec ça, on les juge et on les condamne… ?
    Nous sommes pleins de préjugés, de désinformations, nous portons le fruit de nos prédécesseurs dans la foi, nous crions ceci et nous affirmons cela. Nous dénonçons l’église qui a établi des dogmes et puis nous faisons pareil. Nous nous fermons les yeux pour ne pas voir et nous jouons les vierges offensés. Nous faisons beaucoup de bruit en oubliant l’essentiel, de tourner nos regards vers la croix du Christ. 

    Aimez-vous les uns les autres. Est-ce que ça veut dire ne pas aimer celui-ci pour une raison et ne pas aimer un autre pour un autre raison ? Le Christ a aimé les lépreux, les prostituées et les criminels et nous, nous refusons d’aimer des personnes pour leur orientation sexuelle, une situation qui tient tant de la génétique que de la dimension sociale, familiale et affective. 

    Oui je le dis, en regardant au Christ c’est tellement plus clair.
     

    1. Bonjour Pierre, merci pour votre commentaire. J’ignore ce qui est enseigné dans votre Église, mais voici ma compréhension des Écritures concernant les points que vous soulevés.

      Premièrement, le seul prérequis pour venir à l’Église et entendre l’Évangile c’est être pécheur! Aucun pécheur n’est exclu de la proclamation de la Parole de Dieu. Donc, les homosexuels sont bienvenus ainsi que tous les autres pécheurs… Exclure une catégorie de pécheur des gens à atteindre avec l’Évangile de Christ est un péché; Christ est mort pour des meurtriers, des adultères, des prostitués, des gens qui mènent « une bonne vie tranquille » et aussi pour des homosexuels.

      Deuxièmement, aucun pécheur ne devrait être considéré comme un chrétien et accueilli dans une assemblée comme enfant de Dieu s’il ne se détourne pas de son péché. Accueillir des pécheurs non repentants comme membres de l’Église, leur ouvrir la Table du Seigneur et les appeler frères est une grave erreur: SANS REPENTANCE IL N’Y A PAS DE SALUT. Tel est l’enseignement apostolique:

      « 1 Co 5:9-13 9 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, – 10 non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. 11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. 12 Qu ‘ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? 13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. »

      Troisièmement, mon article ne dit pas que les chrétiens doivent rejeter les homosexuels, mais plutôt qu’ils ne doivent pas accepter le péché quel qu’il soit. Ceci doit toujours être fait en faisant la distinction entre le péché et le pécheur. Malheureusement, la nouvelle intolérance refuse cette distinction, il devient donc impossible de prêcher l’Évangile en commandant aux hommes d’abandonner leur péché pour se tourner vers Christ… J’ai la triste impression que la nouvelle intolérance est en train de redéfinir votre théologie; je vous encourage à laisser l’Écriture vous guider et non la culture ambiante (dit avec amour, humilité et sans intolérance).

    2. Bonjour Pascal, 

      Merci du commentaire. Bien sûr je laisse la Parole de Dieu me parler, bien sûr que oui.

      Je ne prêche pas un nouvel évangile puisqu’il n’y en a qu’un, celui de notre Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ. Ce que je déplore c’est le mélange de préjugés et de culture sociale qui traite en péché ce qui n’est pas dans la norme sociale. Il y a quelques années c’était ceux qui mangeaient de la viande le vendredi qui étaient des pécheurs et à qui un certaine église refusait le pardon.

      Pour qui donc est le message du Christ sinon pour ceux qui en ont besoin ? 

      Sans doute vous le savez autant que moi et vous l’avez expérimenté, lorsque le Christ se manifeste, la vie change du tout au tout, cela m’est arrivé aussi. Après avoir accepté le Christ ma vie a été chamboulé de fond en comble, changement de vie, de moeurs, de travail, de sport, déménagement, tout a changé et je n’ai plus qu’un seul maître, Dieu par le Christ.

      L’impudicité, voilà le sujet de discussion. Qu’est-ce donc ? Je me souviens qu’à une certaine époque, les femmes qui osaient montrer leurs jambes étaient traitées en prostituées, heureusement, les moeurs évoluent et la compréhension des choses s’améliorent. 

      Le péché, c’est ce qui brise la relation avec Dieu, ce n’est pas ce qu’on mange ni avec qui on se tient, mais ce qu’on dit et ce qu’on fait ou qu’on ne fait pas.

      Marié, père de 6 enfants, grand-père et impliqué auprès de mourants et des grands malades, j’essaie de marcher dan sels traces du Christ, j’essaie de partager la table des plus démunis, des rejets, des laissés-pour-compte, non pas pour parce que ça me fait plaisir, mais parce que j’ai la conviction profonde que c’est en les côtoyant que je peux leur parler du Christ et les amener au repentir nécessaire.

      Ne pas se tenir avec un cupide ce serait quoi ? Ne pas parler à ceux qui ont comme objectif de faire de l’argent ? Ne pas me tenir avec un idolâtre ce serait quoi ? Ne pas parler à ceux qui croient encore dan sueurs médailles et leurs statuettes ? Je crois bien plus qu’il s’agit d’un engagement que chacun doit prendre à ne pas tisser de liens d’amitié avec des gens dont l’intérêt est ailleurs que dans le Christ. Mais focusser sur le péché sexuel en le priorisant sur les autres fautes est une erreur. Pourquoi un péché plus qu’un autre ? 

      Le premier péché de l’homme n’a t’il pas été le péché d’orgueil et de la désobéissance ? Se tient-on loin d’un orgueilleux et d’un désobéissant ? 

      Je marche parmi les pécheurs non pas parce que je suis d’accord avec eux ou contre eux, mais pour leur enseigner qui est le Christ. Je marche « dans » le monde mais je ne suis pas « du » monde.

      S’il avait fallu à Paul attendre la émission de Pierre pour prêcher, on attendrait encore. Au delà des églises des hommes et de nos convictions, il y a l’église à laquelle j’appartiens, celle du Christ. Le jugement viendra de Dieu.

      Oui, je livre le bon combat, celui de prêcher la Parole du Christ livré pour nous tous dans la Bible, Parole donné véritable et immuable, mais il faut surveiller aux exclusions et aux interprétations. J’ai enseigné la théologie à l’université et j’y ai vu de si grande différence entre les dénominations. Où est la Vérité ? En Christ bien sûr. 

      Quel joie d’avoir cette conversation édifiante avec vous. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de plaisir à visionner votre cérémonie d’ordination. 

    3. Je suis d’accord à l’effet que nous ne devons pas traiter l’homosexualité comme un péché pire que les autres. Cependant, le monde d’aujourd’hui met tellement de pression sur toutes les institutions de la société pour les forcer à s’incliner devant l’homosexualisme que l’Église doit être claire sur cette question.

      Ce que nos prédécesseurs ont considéré comme péché qui est aujourd’hui vu comme une banalité m’importe peu. Dans cinquante ans on dira peut-être la même chose de la pédophilie… Notre norme n’est pas la culture, mais l’Écriture. Concernant l’Écriture, j’aimerais savoir comment vous appliquez 1 Corinthiens 5.9-13? Pour ma part, je crois que ce passage nous interdit de considérer comme un frère dans le Seigneur quelqu’un qui par sa conduite s’oppose au Seigneur et ne se soumet pas à sa Parole tout en se disant chrétien. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un péché ponctuel, mais d’un refus de repentance. Je ne crois pas que cette attitude soit contraire à l’amour et à l’accueil que doit avoir le chrétien, car en agissant ainsi nous cherchons le salut de celui qui est loin de Christ. La complaisance est un manque d’amour. Concernant les pécheurs non repentants qui ne prétendent pas être croyants, nous devons chercher à nous en approcher afin de les conduire à Christ, mais il ne faut pas les considérer comme des frères avant qu’ils ne se soient repentis.

      Bonne journée dans le Seigneur!

  3. Voilà une opinion claire et pertinente qui puise ses fondations dans la Parole de Dieu.Opinion que je partage bien sûr. Espérons que l’ouvrage de Donald Carson,auteur respecté en France dans les mileux évangéliques, sera traduit en français car ici ,en France, j’ai bien peur que cette phrase  »  je crains que plusieurs d’entre nous finissent par céder à la rhétorique de la nouvelle tolérance. » ne soit quasiment une réalité dans certaines églises qui ne sont pourtant pas libérales.

  4. Grand merci à vous, Pascal  pour votre article très éclairant et vos commentaires judicieux. En tant que catholique, j’ai le souffle coupé par toute cette hargne envers l’Église, véhiculée par les tenants de l’homosexualité.L’enseignement du Christ est limpide et incontournable : en guérissant les maladies, en expulsant les démons, Il a toujours séparé le pécheur de son péché. Autrement dit, sur le plan psychologique, Jésus amenait le pécheur à ne plus s’identifier à son péché! En délivrant le pécheur, le Christ ramenait celui-ci à sa véritable et exaltante identité originelle d’enfant de Dieu.

  5. Parlant d’homosexisme, voici une photographie parlante que j’ai prise l’été dernier en Angleterre :

    Hétérophobie contemporaine
     

  6.  Ce qui m’agace c’est la fixation que font certaines églises des hommes sur les habitudes sexuelles des uns et des autres. Un homme qui pratique la sodomie avec sa femme est-il plus « digne » de recevoir le Christ qu’un homosexuel ? 
    Un voleur, un menteur, un pédophile, un escroc, en fait tous sont accueillis dans votre église et pourtant vouslèverez le nez sur des gens qui peuvent malgré leurs habitudes sexuelles être de vrais chercheurs de Dieu dans le Christ vivant en chacun de nouspour toujours. 
    Je ne suis pas encore prêt à partir en guerre contre  le rejetétat l’intransigeance de certains car il est clair que les églises doivent être claires et prendre position pour ou contre au lieu de prendre position pour le Christ.
    Vous vous souvenez lorsque la mère et les frères et les sœurs de Jésus sont allé le voir au Temple et qu’il a répondu, ma mère, mes frères et mes sœurs sont ceux qui font la volonté du Père, ne disait-il pas que sa mère ne faisait pas la volonté de Dieu et pourtant il l’a aimé jusqu ‘à la croix.
    Je crois que tout est affaire d’appels et de circonstance, Dieu appelle qui il veut pour les conduite à la vie éternelle par le sacrifice du Fils unique Seigneur et Sauveur de ma vie. 
    Si j’avais chargé de paroisse et que je devais accueillir des gens de toutes sortes, pauvres de toutes les pauvretés devrais-je refuser celui-ci parce qu-il a une habitude qui n’est pas ce que je considère plus normale et conforme à la Parole donnée ?
    Sous peine de vous faire exclure de votre propre confession chrétienne, pourriez-vous vous tenir debout et défendre l’indéfendable au nom de l’amour inconditionnel du Christ ? Je crois que la solidarité dogmatique des églises des hommes prend parfois trop de place.
    Qu’importe. Il y aura toujours des diffrérendsentre les hommes, Dieu jugera de ce qui est juste enous, en attendant mettons nous à la compréhension de la ovlonté de Dieu dans sa Parole immuable. Amen.

     

  7. Pierre, la compassion pour les pécheurs ne signifie pas l’acceptation des péchés. Pratiquer l’amour inconditionnel, cela implique encourager son prochain à délaisser les péchés graves (tels l’immoralité sexuelle) qui bloquent sa relation avec Dieu, plutôt que faire paresseusement semblant que tout va bien juste pour éviter une confrontation désagréable. Sans prédication de la Loi morale de Dieu, comment voudriez-vous qu’ils (les débauchés) puissent comprendre leur état de pécheurs ? Si tout est permis, il n’y a pas de péchés, et donc c’est l’anarchie, s’en est afit du christianisme (et du salut). Ne pas admonester notre prochain débauché — et l’aider à se détourner de son péché — est donc un manque d’amour pour notre prochain.
     
    D’ailleurs, puisque vous semblez tenir un discours assez anthropocentriste, j’aimerais vous faire remarquer que la débauche n’est pas seulement anti-Dieu (Rm 1:26-27, 1 Tim 1:10, 1 Cor 6:9-10, Éph 5:5, Gal 5:19-21, Ap 21:8), mais également anti-humain…
     

    À la porneia que justifie l’échelle des valeurs païenne, Paul oppose le mariage biblique qui donne à la femme sa juste place créationnelle de vis-à-vis de l’homme.
    […]
    Paul établit, de fait, une nouvelle échelle des valeurs, qui souligne la dignité de la personne de la prostituée [ou homosexuelle] et de celle de son client [ou partenaire] à laquelle la porneia porte atteinte. Cette dignité, la morale païenne ne pouvait pleinement la discerner, car il lui manque l’essentiel, une juste compréhension de Dieu et de son œuvre, ce que Paul souligne ainsi :

    « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. »
    […]

    La porneia […] porte atteinte non seulement à la prostituée [ou homosexuelle] et à son client [ou partenaire], mais aussi et avant tout au lien qui unit le croyant à Celui dont tout dépend [Dieu]. »

     
    Source : Revue réformée

  8. Clément, 

    Je viens de terminer la lecture de la Revue réformée et j’ai été renversée sur ma chaise devant une théologie si dogmatique. Je comprends très bien votre position et si je lis bien dans votre pensée, vous n’avez aucune opinion personelle qui ne soit d’abord filtrée par les textes bibliques pauliens ou vétéro-testamentaires.

    Est-ce à comprendre qu’une femme qui prend l’initiative (ce que vous appelez une femme active) d’une relation sexuelle avec un mari souffrant d’une « mollesse » d’ordre médical inverse la nature des rôles puisqu’il est du rôle du mâle de prendre et de la femelle de se faire prendre ??? C’est tout prendre au premier niveau et ne pas faire preuve de discernement je pense. 

    Pour moi qui suis membre de l’Église Réformée du Canada, Calvin a mis en garde ses colistiers protestants de la Réforme, il faut toujours réformer la Réforme puisque tout discours s’inscrit dans une époque et une culture donnée. Rien n’est donné pour toujours sauf le Salut par le Christ.

    Je prêche pour l’accueil sans condition de tous les pécheurs et pour l’annonce de la Bonne nouvelle du Christ. Je ne juge pas le monde selon l’époque de Paul, un juif zélé comme il le dit lui-même, mais selon mon temps. Oui la Bible contient la Parole de Dieu, donnée une seule fois mais il me semble qu’elle contient aussi et beaucoup de témoignages sociaux et contemporains d’une époque qui a conduit à la naissance de l’Inquisition, fruit maudit d’une mauvaise lecture de la Parole.

    Que le péché sexuel soit une mauvaise chose, j’en conviens, il sépare l’homme de Dieu et brisant le lien naturel des choses, mais je ne me reconnais pas le droit de refuser la connaissance du Christ aux pécheurs. 
     
    Pierre

  9. « vous n’avez aucune opinion personnelle qui ne soit d’abord filtrée par les textes bibliques »
     
    On appel ça le christianisme.
     
    À votre question très pointilleuse d’ordre conjugale, je préfère ne pas trop m’aventurer là-dedans parce que je ne suis pas marié et surtout car la décence nous impose un minimum de retenue. Je me limiterai à postuler que je crois qu’il est préférable que les rapports sexuels reflètent la dynamique du couple, c-à-d où l’époux est le chef de l’épouse.
     
    Le Semper Reformanda  dont vous parlez ne signifie nullement que la vérité doctrinale réformée est appelée à changer, mais simplement qu’il faut constamment revenir aux vérités théologiques et morales de la Réformation des XVI-XVIIe siècles parce que Satan essaie toujours de détruire l’œuvre de cette Réformation. Semper Refrmanda  ne signifie donc aucunement dé-Réformation, mais re-Réformation.
     
    Idéalement, la culture doit être pétrie par le christianisme, et non l’inverse.
     
    La Bible ne fait pas que contenir la Parole de Dieu, elle EST la Parole de Dieu, et ses ordonnances sont valides aussi bien au Ier qu’au XXIe siècle. La Loi morale est donnée pour toujours (Mt 5:17-19) !
     
    Quant à l’Inquisition, comme je l’ai déjà dit sur ce blogue, l’Inquisition était une créature du droit romain, lequel pénétra aux XIIIe siècle les universités, les cours princières et les cercles cléricaux européens. Les Romains païens de l’Antiquité faisaient moins de distinction entre les domaines religieux et politique que n’en fait le christianisme. La réintroduction du droit romain a conduit l’État médiéval (et par ricochet l’Église médiévale) à imposer un conformisme religieux par coercition et à punir la dissidence d’opinion par des peines graves à la mode de l’Antiquité. L’Inquisition relevait plus de la « raison d’État » proto-machiavélique que de motifs proprement spirituels.
     

  10. « je rappelle que la Révolution française a fait plus de morts en un seul mois, au nom de l’athéisme, que l’Inquisition, au nom de Dieu, pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe » (source)

  11. J’aime beaucoup votre position claire cher Clément, cela me rassure que certains tiennent ferme dans la foi. 

    Vous me corrigerez si me trompe. Aujourd’hui j’en suis venu à croire que la Bible (vue comme une bibliothèque) contient  la Parole de Dieu, parole inspirée et infaillible, mais qu’elle contient aussi le cheminement spirituel des hommes de la création à nos jours et qu’elle présente une vision de ce que pourrait être l’apocalypse (ou sera puisque donnée et infaillible). Lorsque Paul parle, pour moi ce n’est pas Dieu qui parle, c’est Paul sous l’inspiration divine (nuance). Lorsque Dieu parle à Abraham, il ne se parle pas et ne se répond pas, la Bible contient aussi des bouts de textes qui ne sont pas Parole de Dieu mais des paroles humaines en dialogue avec Dieu. 

    Quant à votre position sur l’inquisition, je la partage sans restriction.

    Question : La Réforme s’est construite comme du neuf sur du vieux, elle a utilisé la même forme sous quelques variantes, par exemple la messe catholique est devenu un Service chrétien, disons un messe arrangée autrement. Le christianisme comme je le conçois ne devrait-il pas être une église organisme au lieu d’être un église organisation ? Le Christ au centre de toute chose, de tout geste, de toute parole, de toutes intentions, de toutes prières… 

    J’estime que même cela devrait être réformée, j’essaie dans mon ministère de rejoindre les chrétiens errants et de les assoir autour d’une même table et de leur enseigner le Christ, pas ce que les églises disent mais ce que le Christ nous dit dans la Bible, ce faisant elle devient une Parole vivante.
     
    « Idéalement, la culture doit être pétrie par le christianisme, et non l’inverse. » Oui et re-oui à 100%, il n’y a aucune autre voix que celle-là.

    Pierre

     

  12. Bonjour Pierre,

    Certes, la Bible contient un certain nombre de locutions qui ne peuvent être mises dans la bouche de Dieu parce qu’elles ont été prononcés par des pécheurs et qu’elles contredisent les commandements de Dieu étalés dans cette même Bible. Cependant, puisque Dieu a bien voulu que ces locutions figurent dans le corpus canonique en en insufflant la rédaction manuscrite via le Saint-Esprit (et que ces locutions contribuent à notre édification en servant de contexte ou de contre-exemples), je pense qu’il demeure adéquat de considérer la Bible dans son ensemble comme la Parole de Dieu.

    Les services chrétiens ne sont pas des « messes arrangées autrement ». La messe implique une répétition mystique de l’immolation de Jésus (alors que la Bible affirme que la sacrifice a été accomplit une fois pour toutes), ainsi que l’ingurgitation littérale de Jésus (ce qui est une superstition extra-scripturaire). La Réformation n’est pas qu’un simple réarrangement de surface, c’est un bouleversement intense et profond, une redécouverte de la Bonne Nouvelle.

    L’Église contemporaine met énormément d’accent sur l’idée de « relation avec Jésus ». Permets-moi encore d’emprunter une citation pour exprimer ma pensée :

    The Bible has little to say about a “relationship with Jesus.” In fact, Jesus Himself speaks about a personal relationship between Him and His disciples only in two places, and He gives a very simple explanation of what a personal relationship with Him is: obedience to His will. In Matt. 12:46-50 He explains how one gets to be a member of Jesus’s family: “For whoever does the will of My Father who is in heaven, he is My brother and sister and mother.” And then again, in John 15:14, “You are My friends if you do what I command you.” There is no special theology of “personal relationship with Jesus” in the Bible; that personal relationship is very simple: do what He commands. It is not based on emotions or feelings. It is based on the self-conscious commitment to do what He commands. (source)

    Autrement dit, pas de relation avec Jésus sans obéissance à ses commandements moraux. C’est indissociable.

    Je vais être honnête avec vous, ma mère est lesbienne. Ça ne m’empêche pas d’avoir une relation civilisée avec elle, voir, occasionnellement, de discuter de spiritualité. Mais loin de moi la tentation de lui présenter un pseudo-Évangile où elle pourrait croire qu’elle peut être une disciple de Jésus en demeurant dans son péché. Ce ne serait pas l’aimer que de faire cela, et parfois dire des choses douloureuses est un acte de compassion.

    Cordialement,
    Clément

    1. Clément, 

      D’accord, je n’ai pas envie de jouer sur les mots et les subtilités de qui a dit ceci et qui n’a pas dit cela et les raisons de chacun, empêchons-nous d’être critiques et affirmons que la Bible est la Parole de Dieu au lieu de dire qu’elle contient la Parole de Dieu et d’autres textes moins à propos dont vous parlez… Je n’ai pas cet esprit de division qui me pousserait à aller plus loin sur le sujet.

      Merci des confidences. Si besoin était, accepteriez-vous lors d’un repas dans un restaurant de partager la table avec quelques gais et lesbiennes qui cherchent un relation véritable, sincère, plus poussée et plus approfondie avec le Christ Jésus ? Les jugeriez-vous dignes de la table du Seigneur parce que d’une orientation sexuelle différente ? 

      Cordialement,
      Pierre

       

    2. Si j’ai bien compris, vous parler de prendre la cène avec des homosexuels dans un restaurant.

      Avant de répondre à la question elle-même, je dois avouer mon inconfort avec une telle idée. Je crois que la cène doit être prise dans un contexte cultuel, pas impérativement un bâtiment ecclésial, mais tout de même un lieu moins mercantile et achalandé qu’un restaurant. Je crois comprendre que vous privilégieriez le restaurant car c’est un lieu détendu et « neutre », donc où des inconvertis ou néophytes seraient potentiellement plus à l’aise, mais je pense que si le Saint-Esprit met réellement en eux le désir de suivre Jésus-Christ, alors ils accepteront de prendre la cène de façon conventionnelle.

      Maintenant, accepterai-je de partager le repas du Seigneur avec des homosexuels ? Ma réponse : non, cela serait très inadéquat. Pourquoi ? Parce que, dans l’ordre des choses, le baptême — qui marque l’entrée définitive du croyant dans l’Église — précède la communion du pain & vin. Or pour être baptisé, il faut professer le christianisme, c-à-d accepter notre état de pécheurs, reconnaître que Jésus est mort pour racheter nos péchés, et s’engager à respecter la Loi divine dans notre vie (même si nous savons d’avance que nous ne réussirons pas à le respecter parfaitement). Évidemment, un déviant sexuel (hétéro débauché ou homo) ne peut pas logiquement faire cela ; s’il délaisse joyeusement sa déviance — c’est un préalable requis — alors n’importe quelle vraie église chrétienne sera prête à l’accueil, le baptiser et partager la cène avec lui.

  13. Clément, 

    Le « non » de votre réponse m’a fait l’effet d’une douche froide. j’essaie mais je ne comprends pas votre position. 

    Jean le Baptiste, refusait-il de baptiser ceux qui se présentaient au baptême, eux qui ne savaient même pas ce qu’était le baptême et qui était le Christ ? L’Écriture nous dit que le baptême ne lave pas des péchés et que c’est la foi seule en le Christ Jésus qui sauve. Ne faut-il pas par ordre de priorité accueillir les pécheurs et les amener à Lui ensuite que le contraire ? 

    S’il avait fallu que Jésus attende la permission de ses propres apôtres pour aller vers les lépreux (les pécheurs par excellence de l’époque), vers la prostituée, vers la femme adultère, vers la samaritaine (l’impure), on attendrait encore… je crois au contraire qu’il faut « aller dans le monde » sans être « du monde ». Chacun devant leur auditoire, les apôtres choisissaient leurs mots pour dire ce qui pouvaient les atteindre et les amener au Christ. 

    De votre position, vous devez sans doute vous rappeler de cet homme à la main sèche, à cette époque certains juifs s’auto-punissaient en levant une main pécheresse vers le ciel et la tenaient ainsi surélevé jusqu’à ce que le range ne coule plus et qu’elle sèche presque, lorsque le Christ a redonné vie à cette main, ça été comme de dire que ce qui compte ce n’est pas d’être conforme en loi face aux autres mais face à Dieu révélé en Jésus-Christ.  

    Si je comprends bien, même s’ils ont un jour reçu le baptême chrétien, nous ne devrions donc pas partager le pain et le vin avec des prostituées et des homosexuels (peu importe les raisons pour lesquelles ils vivent dans leur état de pécheur) parce qu’ils ne sont pas engagés à renoncer à leur péché… Le Christ leur tournerait-il le dos aussi ? N’allait-il pas manger chez les pécheurs ? Ne guérissait-il pas tous ceux et celles qui avaient la foi, Juifs, Romains ou païens? 

    Lorsque le Christ a dit : « Mon fardeau est léger » je ne crois qu’il voulait que nous nous soustrayons au poids des obligations qu’imposent certaines églises chrétiennes pour être fidèles à leur propre tradition. 

    Si je suis dans le champ, reprenez-moi svp.

    Pierre

  14. Bonjour Pierre,
     
    Le baptême était une pratique courante en Israël du temps de Jésus, c’est plausiblement pourquoi Dieu a choisi que l’Église reprendrait ce rite.
     
    Bien qu’ils ont sans doute plus de valeur que les baptêmes judaïques/païens, je ne pense pas que les nombreux baptêmes effectuées par Jean-Baptiste furent des baptêmes chrétiens à proprement parler — ils n’étaient pas faits « au nom du Père, du Fils et du St-Esprit — comme Jésus nous le commande (malgré que les trois personnes de la Trinité se manifestèrent lors du baptême du Christ). Conséquemment, je ne pense pas qu’on peut prendre l’exemple de Jean-Baptiste baptisant monsieur-madame tout-l’monde pour légitimer le baptême des homosexuels. La Bible enseigne le baptême des professants, et j’ai expliqué ce que cela implique dans mon message précédent.
     
    Le baptême est un engagement, individuel mais devant une communauté, de vivre chrétiennement. Certainement, un déviant sexuel quelconque ne peut pas prendre un tel engagement sans auparavant réformer ses voies.
     
    Ne pas admettre des délinquants notoires à la cène n’est pas leur refuser Christ : on leur refuse la participation car ils ont eux-mêmes déjà refusés Christ en rejetant sa Loi morale !
     
    Constater que ceux qui composent l’Église sont des pécheurs ne signifie pas que nous devons tolérer tous les péchés. Si on ne peut plus sanctionner les fautes (tant au niveau de la discipline ecclésiastique que de la pénologie civile), se sera immédiatement l’anarchie.
     
    Désapprouver publiquement l’homosexualité n’est pas une tradition non-scripturaire, mais constitue la pratique biblique que l’Église de Dieu maintient depuis au moins 3500 ans.
     
    Cordialement,
    Clément

  15. L’article du pasteur Pascal Denault me semble très intéressant et pertinent. Il fait une distinction très claire entre le péché et le pécheur et ne préconise en rien une attitude intolérante ou bigote envers les homosexuels. Je suis moi-même aux prises avec des attirances homosexuelles et j’ai entamé un cheminement spirituel depuis l’année dernière qui m’a amené à m’éloigner de ce mode de vie et à rompre progressivement avec lui afin de mener une existence chrétienne et conforme à la loi de Dieu.

    Ce n’est pas toujours facile, loin de là, de pratiquer la chasteté et la pureté, mais combien vivifiant et régénérateur. Il faut se débarrasser de nos péchés afin de se rapprocher de Dieu. L’homosexualité est un niveau très grave d’impureté et c’est une grave erreur que de l’encenser comme on le fait actuellement. Il faut plutôt aider les homosexuels à s’en sortir. Je peux vous assurer que le « milieu gay » est rempli de gens souffrants et malheureux qui ne demandent pas mieux que d’être aidés et secourus.

    1. Merci Hugo pour ce témoignage. C’est une réalité qu’oublient parfois ceux qui veulent venir en aide aux homosexuels, ce n’est pas en les confirmant dans ce mode de vie que nous les aiderons, mais en leur tendant la main pour les amener à en sortir. Que la grâce du Seigneur soit avec vous en toute chose et que son Esprit habite sur vous richement.

    2. Hugo, connaissez-vous Rosaria Butterfiel? Un des meilleurs témoignages que j’ai entendu dans ma vie:

    3. Merci pour les lien cher Pasteur. Je ne connaissais pas mais je vais regarder. Je connais l’Araignée du Désert. le blogue d’un homo qui pratique l’abstinence par fidélité au catholicisme (http://www.araigneedudesert.fr/).

      Le mode de vie homosexuel conduit bien des hommes et des femmes au désespoir, voire au suicide. Je peux témoigner que ce mode de vie n’est pas sain, car il est axé sur des habitudes perpétuelles de séduction, de sensualité et de perversité. Ce phénomène existe aussi chez les hétérosexuels, surtout ceux et celles qui ne sont pas marié-es. C’est pourquoi la sexualité ne peut être vécue qu’à l’intérieur du mariage hétérosexuel et monogame, sinon on tombe dans l’impureté.

      Dieu est prêt à accepter tous les pécheurs pourvu qu’ils se repentent sincèrement et qu’ils changent de vie en se conformant à la loi divine. La société actuelle est obsédée par la sexualité et les gens ne sont pas plus heureux pour autant. Une sorte de consumérisme sexuel s’est instauré dans les relations humaines et sociales et ne peux qu’avoir des effets extrêmement néfastes et destructeurs.

      Que Dieu vous bénisse Pasteur Denault!

  16. Que pensez de la transsexualité, des transgenres qui s’habillent selon le sexe opposé sans changer de sexe et des travestis?

    1. Tout ce qui touche à la théorie du genre, la transsexualité, etc. est une rébellion contre l’ordre créationnel. Les genres ne sont pas des créations sociales, mais des réalités morales déterminées par le Créateur. Un des effets noétiques de la chute est qu’il y aura de la confusion entourant le genre chez l’être humain. La mouvance LGBTQIA n’a rien de nouveau; ces confusions existaient aussi dans l’antiquité. La loi de Dieu s’adresse à ce problème:

      « Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu. » (Dt 22.5)

      Mais comme toutes les autres abominations du péché, celle-ci n’est pas au-delà de la rédemption apportée par le Christ:

      9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, 10 ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. 11 Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. (1 Co 6.9-11)

      Ce qui compte ce n’est pas un péché particulier, mais la grâce pleinement efficace pour pardonner le pécheur et le transformer.

    2. Voici un paragraphe important par D.R. Heimbach sur la « sexualité plastique » dans un livre édité par Wayne Grudem (en espérant que l’anglais n’est pas un obstacle).

      Today the “essential” or “fixed” nature of human sexual identity is under fire mainly because it stands in the way of the social and moral deconstructionism that underlies hardline feminism and homosexual militancy. The essentialist view of human sexual identity is the view associated with traditional Christian morality. It refers to thinking there is some objective reality that establishes a fixed, unchangeable meaning to the difference between men and women. It involves the conviction that while men and women share a common humanity, there is something fundamental about human sexual identity that is not the same when men as men are compared to women as women. And not only is this difference real, it also is terribly important because it is rooted in nature or in creation or in the will of God.

      In recent years a growing number of social scientists have started promoting a very different view concerning human sexual identity. This view, sometimes referred to as the “constructionist” view, is based on the idea that human sexual identity is something conditioned entirely by the social and cultural history of a people and by personal choice. Constructionists claim there are no fixed features that define or restrict who we are as sexual beings, and so of course there can be no moral boundaries that depend on thinking sexual differences are actually real.

      Constructionist scholars writing for academic journals and books are now saying that human sexuality is “plastic,” by which they mean individuals are free to “shape” their sexual identities any way they choose. Adrian Thatcher explains that “plastic sexuality” is the idea that human sexuality is something “malleable,” something “able to adjust to changing circumstances”; that is, a person’s sexual identity is something “in his or her control.” And social scientist Milton Diamond claims a person can “develop and express his or her potential in any direction, on all levels of sexuality, without attaching a negative value to any variation just because it is different.”

      In a similar vein, Andrea Dworkin, in Woman Hating, argues that the categories “man” and “woman” are in fact “fictions, caricatures, [or] cultural constructs” that are “demeaning to the female, [and a] dead-end for male and female both.” John Stoltenberg, in Refusing to Be a Man, goes so far as to claim that physical, biological differences we think distinguish male from female and female from male are culturally determined as well. And Anthony Giddens, in The Transformation of Intimacy, asserts:

      “Sexuality” today has been discovered, opened up and made accessible to the development of varying life-styles. It is something each of us “has,” or cultivates, no longer a natural condition which an individual accepts as a preordained state of affairs. Somehow, in a way that has to be investigated, sexuality functions as a malleable feature of self, a prime connecting point between body, self-identity and social norms.

      Such thinking naturally rejects all fixed gender roles. In fact, the logic of plastic sexuality deconstructs all normative standards—whether moral, cultural, or even biological—that depend on thinking differences between male and female are real. Of course, whatever sexual ethic comes from such thinking has to wreak havoc with all efforts aimed at generating or maintaining deeply human relationships between men as men and women as women. Any ethic based on the idea of plastic sexuality must naturally despise the notion of complementary difference in sexual union; and it must ridicule evidence that good might result from cooperation between fixed differences in sexual identity. This means the idea of plastic sexuality in the end destroys the social and moral foundations upon which the institution of marriage depends. So proponents of plastic sexuality actually praise the demise of traditional marriage as if it were some kind of moral goal. Indeed, what they seek is realization of an ironic notion of “sexual equality.” The notion is ironic because while motivated by a desire to improve human sexual relationships in the name of “equality,” their goal, if realized, actually dehumanizes human sexuality by reducing sexual identity to distinctionless, monolithic sameness incapable of sustaining any meaningful relationship.

      Ultimately the sort of moral thinking that arises from a plastic notion of human sexual identity must be characterized by intentional, self-conscious rebellion against God. Why? Because any moral perspective that denies there is any real or meaningful difference between men and women at all has to result in an ethic that disdains the will and work of the Creator.

      Yet, even as the nonessentialist, plastic view of human sexuality gains popularity in the culture, arguments justifying the position remain weak. No anthropology denying the essential nature of human sexuality can explain the mysterious depth involved in relationships joining men as men with women as women. Nor can it explain the persistent power for both good or evil generated by interaction between the sexes, a power that very obviously persists even where biological reproduction is completely out of the picture.

      Universal human experience leans another way, and even without the Bible common experience warns Christians that perhaps we should look more closely at what the culture is busy rejecting. While some Christians seem beguiled by the song of sirens promoting a view of sexual equality that denies the importance of sexual differences, evangelicals must resist the trend by examining what gives meaning to differences in human sexual identity.

      D.R. Heimbach, « The Unchangeable Difference: Eternally Fixed Sexual Identity for an Age of Plastic Sexuality ». In W. Grudem (Ed.), Biblical foundations for manhood and womanhood (Wheaton, IL: Crossway Books, 2002), pp. 276–279.

    3. Merci pour ces infos cher Pasteur Denault. Je dois avouer que ma connaissance de l’anglais est moins bonne mais le texte me semble très pertinent.

  17. L’intolérance ne sera pas tolérée | L, comme Lui
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  18. Je viens de tomber sur cet excellent article et je suis très agréablement surprise par la justesse et la clareté des explications de ce concept complexe qu’est la nouvelle tolérance, néo-totalitaire ! Merci Monsieur Denault d’avoir mis des mots sur ce que je vis en tant que croyante, pour votre recul et votre honnêteté. Moi-même étant chrétienne et ayant des attirances homosexuelles, je souscris totalement à cet article et me suis permise de le partager sur mon blog. Soyez richement béni !
    Anna

    1. Merci Anna pour votre commentaire, vos paroles m’encouragent. Que la grâce du Seigneur vous soutienne en toute chose!

  19. L’Église, l’homosexualité et l’intolérance | L, comme Lui
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  20. COMMENT L’ÉGLISE DOIT-ELLE RÉAGIR FACE AU MOUVEMENT LGBT ? – WEBMAG-CHRISTIANISME
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