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La lutte contre le changement climatique – un bon combat ?

Ni deux ans de pandémie, ni même le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ne seront parvenus à éclipser la question du changement climatique dans l’arène médiatique ni à la soustraire complètement des préoccupations du grand public.

 

Pour bien saisir l’ampleur du phénomène, revenons un petit peu en arrière. La citation ci-dessous n’est pas extraite d’un film de science-fiction, mais bien d’un discours prononcé par le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, en 2018 :

 

« Chers amis de la planète Terre, je vous ai invités ici pour sonner l’alarme. Le changement climatique est le problème crucial de notre époque, et nous nous trouvons à un moment critique. Nous sommes confrontés à une réelle menace existentielle. »[1]

« Une menace existentielle » ont également été les mots utilisés par Joe Biden lorsqu’il aborda la question du climat quelques jours après être devenu le 46e Président des États-Unis.

 

Aujourd’hui, n’importe quel dirigeant du monde peut faire une déclaration similaire sans craindre le ridicule, parce qu’il n’est plus choquant de l’entendre, il s’agit même d’une banalité.

 

Force est de constater que ce n’est pas la première fois dans l’Histoire que les gens s’affolent à l’annonce de catastrophes planétaires et autres scénarios apocalyptiques.

 

Si vous aviez vécu en Angleterre au début du XIXe siècle, peut-être auriez-vous été terrifiés par les écrits de Thomas Malthus qui tirait la sonnette d’alarme concernant l’approche d’une famine de grande envergure. Il pointait du doigt la croissance démographique exponentielle et l’insuffisance de la production alimentaire pour y faire face. La prédiction s’est révélée fausse, car Malthus n’avait pas anticipé ce que la révolution industrielle allait accomplir en termes de production de masse. L’économiste britannique aura cependant réussi à semer la panique et l’anxiété autour de lui et, encore pire, à décourager ou culpabiliser la natalité.

 

Bien plus proches de nous dans le temps, nous pourrions aussi penser à la première décennie du XXIe siècle et aux prédictions concernant l’épuisement des réserves mondiales de pétrole et « la fin du carburant ». Les médias et l’intelligentsia entonnaient en chœur ce même refrain. Lycéen à l’époque, je me souviens de l’angoisse que j’expérimentais à l’idée d’une paralysie des transports et d’un hiver sans chauffage. La prédiction s’est elle aussi avérée erronée. Nous n’avons cessé de trouver toujours plus de pétrole pour satisfaire la demande globale.

 

Aujourd’hui, à en croire le « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat » (GIEC), c’est le réchauffement climatique qui devrait nous empêcher de dormir. Le GIEC estime que les conséquences de la hausse de température se manifestent par « une augmentation de la fréquence et de l’ampleur des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations, les tempêtes d’hiver, les ouragans et les incendies de forêt »[2], laissant penser que le pire reste à venir si nous n’agissons pas.

Outre leur langage hautement alarmiste, toutes ces prédictions ont quelque chose en commun : elles désignent l’activité humaine et la surpopulation comme les grandes sources du problème.

 

Il est fort intéressant de constater que l’activité humaine ainsi qu’une abondante reproduction sont précisément ce que le Seigneur a souhaité à Adam et Ève dans le jardin d’Éden :

 

« Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1.28).

 

Ce qu’il a encore répété à Noé et ses fils après le déluge dans Genèse 9.1 :

 

« Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre. »

 

Non, la terre n’est pas censée rester la plus vierge possible de tout impact humain. Au contraire, l’homme est censé la remplir, la « coloniser » et la soumettre, tout en restant bien sûr un intendant fidèle et prudent.

 

Le fait de soumettre la terre n’est pas incompatible avec la bonne gérance de cette dernière. Tout comme le fait de produire des déchets quotidiennement et de causer l’usure normale et inévitable du bien que vous louez, ne fait pas nécessairement de vous un mauvais locataire.

 

La culpabilité écologique qui prévaut aujourd’hui se traduit par une remise en question fondamentale de la natalité.

 

Une vidéo Instagram de la représentante américaine Alexandria Ocasio-Cortez, publiée en 2019, nous donne un parfait exemple de l’attitude hostile envers la famille nombreuse :

 

« Notre planète va faire face à un désastre si nous ne changeons pas de cap (…) Il y a un consensus scientifique selon lequel la vie des enfants va devenir très difficile, et cela amène, je pense, les jeunes à se poser une question légitime (…) : Est-il encore bon d’avoir des enfants ? »[3]

 

Aujourd’hui, en Occident, avoir un grand nombre d’enfants est de plus en plus mal perçu. Alors que la Bible nous dit que les enfants sont « un don de l’Éternel », le monde les voit plutôt comme un fardeau voire une malédiction pour la planète.

 

Alors, comment aborder et confronter cette question d’urgence climatique en tant que chrétiens ?

 

Dans tous les autres domaines, le scepticisme est considéré comme une des qualités essentielles du scientifique, qui est constamment appelé à douter, rechercher, remettre en question et vérifier. Or, sur la question du climat, il semblerait que la vérité soit plutôt établie par « consensus », et par l’opinion majoritaire des « experts ». Les « climato-sceptiques » reçoivent un traitement comparable à celui réservé aux négationnistes et révisionnistes – comme si la crise climatique et la responsabilité humaine étaient d’une évidence qui crève les yeux. La simple discussion du sujet est dès lors difficile. L’argument numéro 1 des militants de l’urgence climatique consiste précisément à contester la nécessité d’un argument ; « Le temps du débat est révolu, il faut agir ! » disent-ils.

 

Même si l’on admet que le changement climatique est une réalité, il faut bien se rendre compte que le climat a toujours changé au cours de l’Histoire : les hausses et baisses de températures, ainsi que les vagues de chaleur ont été constatées à maintes reprises, et ce bien avant l’ère industrielle et l’utilisation massive de l’énergie fossile.

 

Avant d’utiliser les mots « sans précédent », nous ferions bien de nous rappeler ce que la Bible enseigne dans le livre de l’Ecclésiaste :

 

« Y a-t-il une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! elle a déjà eu lieu dans les siècles qui nous ont précédés » (Ec 1.10).

 

À titre d’exemple, l’historien du climat Emmanuel Garnier énumère une série de sécheresses et canicules qui se sont produites à Paris sur une période de 500 ans, commençant au XVIe siècle.[4]

 

Il montre au passage comment le climat français a oscillé entre chaud et froid dans le temps :

 

  • 1540-1590, une période chaude de 50 ans ;
  • 1620-1740, une seconde période chaude de 120 années ;
  • 1750 -1900, une période froide de 150 années ;
  • 1900-1990, une troisième période chaude qui se poursuit aujourd’hui.

 

J’aimerais à présent conclure en rappelant que ce n’est pas dans les recueils de données historiques que se trouve la plus grande source de réconfort au sujet du climat, mais dans la Parole de Dieu, qui affirme sans la moindre ambiguïté la vérité suivante :

 

« Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas » (Gn 8.22).

 

Les êtres humains doivent arrêter de s’attribuer tellement de pouvoir d’influence sur le climat. Non, le destin de la planète n’est pas entre nos mains, mais entre les mains de Dieu. Le Seigneur règne sur toutes choses, et « toutes choses » inclut le climat.

 

La Bible nous dit que le début de la sagesse est la crainte de l’Éternel (Pr 9.10a), et non la crainte d’une catastrophe planétaire. La vérité nous rendra libres (Jn 8.32), et non captifs de la peur.

 

Ne passons pas nos vies à combattre ce qui n’a pas besoin d’être combattu. Ne passons pas nos vies à trouver de vraies solutions à de faux problèmes. Ne rejoignons pas l’hystérie collective des prédictions humaines catastrophiques.

 

Le grand problème de notre époque n’est pas notre péché contre la création. Le grand problème de notre époque est celui de toutes les époques depuis la Chute : notre péché contre le Créateur.

 

En tant que chrétiens, combattons dès lors « le bon combat » qu’est celui du grand mandat, guidés par Sa Parole et non par les rapports du GIEC.

[1] https://www.un.org/sg/en/content/sg/statement/2018-09-10/secretary-generals-remarks-climate-change-delivered (consulté le 12/05/2022), trad. libre.

[2] https://www.unep.org/fr/explore-topics/climate-change/donnees-sur-lurgence-climatique (consulté le 12/05/2022).

[3] https://www.youtube.com/watch?v=mVLYDGSbdF0 (consulté le 12/05/2022), trad. libre.

[4] https://www.climato-realistes.fr/emmanuel-garnier-500-annees-de-secheresses-et-de-canicules-en-ile-de-france/ (consulté le 12/05/2022)

Première publication le 18 mai 2022 @ 6 h 00 min

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  1. Merci beaucoup pour cet article qui remet les pendules à l’heure … selon l’Ecriture et le bon sens (les deux vont de pair !) Trop de chrétiens prennent pour parole d’Evangile ce que leur disent les Médias officiels sans prendre de recul et vérifier les sois-disant informations. Salutations fraternelles en Jésus-Christ.

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