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Aimes-tu vraiment Jésus?

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« Jésus t’aime » est devenu un slogan quétaine du monde évangélique qui avait été conçu pour annoncer la bonne nouvelle à ceux qui ne connaissent pas Jésus. Ce slogan est sans doute contestable si on entend par là que Jésus aime tout le monde de la même façon et qu’il a donné sa vie pour chaque être humain qui doit maintenant simplement accepter cet amour. Il est vrai que Jésus a donné sa vie pour ses amis, mais tous les hommes ne sont pas ses amis (Jn 15.13-14) :

13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. (Oui Jésus aime être le boss de ses amis, mais il est mort pour eux, fac…)

Donc, ceux que Jésus aime sont ses amis pour lesquels il a donné sa vie. Qui sont ses amis? Ceux qui lui obéissent! Jean nous dit la même chose, celui qui prétend connaître Dieu et qui fait fi de ses commandements est quoi? Un sale menteur! 1 Jn 2:3-4 (d’accord, d’accord Jean dit seulement un menteur, mais c’était plus « punch » de dire un sale menteur).

Nous sommes tous d’accord pour dire que ceux qui aiment Jésus gardent sa Parole. Amen? Maintenant, j’aimerais être plus spécifique. Sommes-nous tous d’accord pour dire que si nous aimons Jésus, nous aimerons son Église? (silence et bruit de cricket…) Bien sûr cette question est peut-être un peu plus complexe puisqu’elle sous-entend que nous sommes aussi d’accord sur ce qu’est son Église. Certains pensent à l’institution chrétienne visible sur la terre, d’autres pensent à une congrégation locale en particulier et d’autres pensent simplement à la relation qu’ils ont avec d’autres chrétiens et à l’Église universelle. Ce n’est pas le but de cet article de définir les marques de la vraie Église et de tenter de déterminer qui en fait partie et sur quelle base. Reconnaissons simplement que Jésus a institué une chose sur la terre qui s’appelle l’Église et que si nous aimons vraiment Jésus nous devrions aimer cette chose qui s’appelle l’Église.

Petite exhortation à ceux qui n’aiment pas l’Église

J’aimerais maintenant m’adresser à ceux qui n’aiment pas l’Église. Je ne parle pas des membres du groupe terroriste ISIS ni de tous les anti-chrétiens qu’on peut retrouver sur la planète. Je parle de ceux qui aiment Jésus, mais qui pour une raison ou une autre ont beaucoup de difficulté à composer avec l’institution de l’Église. Ils aiment les autres chrétiens, mais pas lorsqu’ils se rassemblent et s’organisent en Église locale pour adorer et servir Dieu. Pas de problème pour avoir une communion fraternelle dans un salon avec d’autres frères, mais ne me parlez pas de devenir membre d’une Église, d’être redevable, d’avoir des responsabilités, d’être soumis à une autorité… je ne veux rien savoir de tout ça!

Pourquoi n’aimez-vous pas l’Église? Il y a trop d’hypocrisie dans l’Église. L’Église est trop tiède et les chrétiens d’aujourd’hui sont trop mondains. L’Église est trop sévère et remplie de préjugés. L’Église est trop ingrate et m’a trop fait de peine. L’Église et ses pasteurs sont trop dans le champ et ne font pas la bonne affaire.

Oui, vous avez raison : l’Église est imparfaite. Mais savez-vous quoi? Jésus l’aime quand même! Et savez-vous pourquoi vous n’aimez pas son Église? Parce que vous vous aimez trop vous-même et vous êtes trop bien pour l’Église. Vous cherchez votre propre intérêt et vous avez adopté la religion de Victoria Osteen, qui dit (je paraphrase et j’interprète) : « Lorsque nous venons adorer Dieu, nous le faisons pour nous-mêmes, n’est-ce pas? Ce que Dieu veut et ce qui le rend heureux c’est notre bonheur, amen? Et le but de l’Église est de nous confirmer et de nous conforter dans notre manière de penser. » (Au fait, vous entourez-vous seulement de gens qui pensent comme vous sans avoir de relation significative avec des gens qui ne partagent pas votre point de vue? C’est ce que je pensais. Même chose pour moi.)

C’est pour cette raison que vous n’aimez pas l’Église, parce que vous vous aimez trop vous-mêmes et que vous ne cherchez pas l’intérêt de Jésus-Christ, mais le vôtre. Réfléchissez à cette parole de l’apôtre Paul à propos de l’Église dans la ville de Philippe en Macédoine (Ph 2.20-21) : « Je n’ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation ; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. »

Quelle équation frappante! Prendre à cœur la situation de l’Église c’est chercher les intérêts de Jésus-Christ. Se préoccuper plus de ses propres intérêts, plus de sa propre vie, plus de ses propres problèmes c’est ne pas avoir sincèrement à cœur les intérêts de Jésus-Christ. Aimes-tu vraiment Jésus? Ce n’est pas par ta bouche que tu dois répondre à cette question, mais par tes actions envers l’Église. Souvenez-vous de ce que Jésus a répété chaque fois à Simon Pierre lorsque celui-ci lui a répondu trois fois par l’affirmative à sa question « Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu? » Si vraiment tu m’aimes, Pierre, prends soin de mes brebis (Jn 21:15-17). Si vraiment vous aimez Jésus, vous n’aurez rien qui vous tiendra plus à cœur que le bien-être de ses brebis!

Oui, mais…

« Oui, mais ma situation est différente, vous ne comprenez pas pasteur Denault… » En appelant les chrétiens à aimer inconditionnellement l’Église, je ne suis pas en train de dire qu’il faut accepter le statu quo. Il y a une place pour réformer l’Église et il y a un temps et une façon pour le faire. Il y a aussi des raisons et un temps pour quitter une Église locale.

La question n’est pas si vous avez quitté une assemblée, mais si vous avez quitté toutes les assemblées. Avez-vous abandonné l’idée de participer à la vie et la communion d’une Église? Avez-vous cessé d’espérer et de prier pour un réveil dans votre Église? Faites-vous simplement partie du mobilier de votre Église ou êtes-vous une pierre vivante qui contribue à l’édification de l’édifice? Vous voyez-vous comme un serviteur de Christ et conséquemment de son Église? Offrez-vous votre vie en sacrifice ou refusez-vous de vous engager en vous soumettant aux autres baptisés? Êtes-vous un spectateur qui crie dans les estrades ou êtes-vous avec l’équipe sur le terrain? Cherchez-vous une communion sans appartenance et une vie chrétienne sans l’Église? Aimez-vous vraiment Jésus?

***

Le pasteur Denault a la tâche facile d’aimer une Église qui est si aimable, il n’aurait peut-être pas écrit cet article s’il avait été membre d’une Église tout croche. Cependant si quelqu’un d’autre l’avait écrit, le pasteur Denault aurait quand même dit : « Amen! »

1122 mots

Première publication le 17 septembre 2014 @ 20 h 00 min

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    1. C’est gentil (cela nous réconcilie par rapport à mon autre billet 😉 …)

  1. Direct et clair. On n’a pas le choix de s’examiner soi-même en vous lisant même si ça fait mal. Et je suis contente que vous citiez Mme Osteen. Il faut réfuter dénoncer les hérésies. Amen! Je me permets de poster un billet que j’avais écrit à ce sujet sur mon défunt blogue et qui exhorte dans la même direction. Si ça vous convient bien sûr. 🙂

    « Il y a un texte des évangiles qui m’a fait sursauter l’été dernier. Un texte que je lis depuis plus de 30 ans, mais que j’ai compris comme jamais auparavant en lisant le livre de Barbara Hugues intitulé Femme de Dieu, exerce-toi à la piété. Le voici:

    « Pendant que Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un vint lui dire: Ta mère et tes frères sont là. Ils cherchent à te parler. Mais Jésus lui répondit: Qui est ma mère? Qui sont mes frères? Puis, désignant ses disciples d’un geste de la main, il ajouta: Ma mère et mes frères, les voici. Car celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Matthieu 12.46-50

    Ce qui m’a frappée, c’est la définition que Jésus donne de Sa famille alors qu’il est sur la terre. Il place sa famille spirituelle devant sa famille terrestre. Alors, pourquoi est-ce parfois si difficile d’être pleinement satisfait à l’intérieur de la famille spirituelle? Pourquoi entendons-nous des plaintes et des critiques au sein de nos communautés? Pourquoi nous arrive-t-il de ne pas vivre le lien familial comme dans notre famille terrestre?

    Je crois que c’est parce que bien souvent, nous avons oublié de nous oublier nous-même et de nous donner pour les autres comme le faisait Jésus lorsqu’il a marché parmi nous. Nous vivons dans une société qui encourage l’individualisme, qui prône la recherche de la satisfaction personnelle par des slogans scandés dans les publicités comme: Fais-toi plaisir. Tu le mérites! Ces derniers nous poussent à insister sur nos droits et à défendre nos intérêts personnels. Malheureusement, cette mentalité a fait son nid dans nos églises de façon subtile et pernicieuse.

    Aujourd’hui, nous devons lutter contre cette tendance lourde qui consiste à magasiner une église comme nous magasinons une voiture ou une maison dans le but premier de satisfaire nos attentes et nos désirs. Et ce, sans être nécessairement disposés à se donner en retour comme le dit Proverbes 30.15a: « La sangsue a deux filles: Donne! donne! »

    Posons-nous la question suivante: dans la Bible, quel exemple nous a laissé Jésus? A-t-il servi ou s’est-il laissé servir? Et moi? Mon maître m’a-t-il appelé à servir ou à être servi? Poser la question à la lumière de l’exemple de Christ c’est y répondre.
    Nous sommes appelés à servir. C’est pourquoi nous devons chaque jour combattre l’égoïsme avec vigueur dans nos vies si nous voulons répondre à l’appel de Christ et servir son Église. Et qui dit servir dit s’investir: donner une partie de soi-même aux autres.

    Lorsque Jésus nous a donné l’exemple par excellence en lavant les pieds de ses disciples, a-t-il dit: « il faudrait bien que quelqu’un nous lave les pieds? » Non! Il a vu le besoin et il a répondu à celui-ci. Il s’est levé et il a lavé les pieds de ses disciples (au sens propre; le sens figuré ayant une autre signification).

    Même si tous mes besoins ne sont pas rencontrés par mes frères et soeurs, parfois pas manque d’intérêt, d’écoute ou d’empathie, la part que le Seigneur me demande, c’est la mienne. Jésus me dit de faire ce qu’il m’a donné de faire et de ne m’occuper pas de la part que devrait faire mon frère ou ma soeur. Il s’en occupe. Ma part c’est de les aimer. Jim Stovall, auteur du livre Le don ultime, a dit ceci: « Faire partie d’une famille est un privilège inestimable qui ne coûte que de l’amour. »

  2. vraiment excellent, merci Pascal et gloire à Dieu de t’avoir édifier à devenir ferme, annonçant tout le conseil de Dieu, sans sucre ajouté! (pour un diabétique comme moi, c’est parfait pour ma santé spirituelle, cette fois-çi. 😉 )

  3. Bonjour à tous dans le Seigneur…

    L’amour que ce envers Dieu ou nos parents et à tous, l’amour au terme biblique nous amène à agir pour le bien, à l’obéissance, ainsi l’amour en nous de Christ, augmente notre foi à agir et c’est ce que disait Jésus à ses disciples avant sa mort…..

    Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Jean 14:15 …..

    La pensée de Jésus concernant l’obéissance dans l’amour se réfère toujours au temps de l’Éden ou la compréhension était guidé par l’Esprit Saint dans le cœur pur d’Adam et Ève, avant leur désobéissance, tout comme aujourd’hui concernant la notre envers notre obéissance à Dieu en Christ….

    En Christ

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