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Question #24 – La doctrine du décret n’est-elle pas contraire à la raison?

Réponse: Cette doctrine dépasse la capacité de notre entendement, elle doit être reçue par la foi et avec humilité pour donner joie et assurance aux vrais croyants. ~ Romains 11.33 – Luc 10.20-21

Terminons notre étude sur le décret de Dieu avec une question d’ordre pratique : n’est-il pas contraire à la raison d’affirmer la doctrine du décret divin? On entend différentes objections à cette doctrine qui sous-entendent toutes qu’il n’est pas raisonnable de croire que Dieu aurait décrété tout ce qui arrive et qu’il aurait même prédestiné des gens à la vie et d’autres à la mort. S’il en est ainsi, l’évangélisation n’est-elle pas complètement inutile? Comment la liberté pourrait-elle être autre chose qu’une illusion si la fin est déterminée par Dieu? Cette doctrine ne dérobe-t-elle pas au chrétien son assurance en l’empêchant de percer les mystères des décrets éternels de Dieu pour y constater son propre salut?

Les deux derniers paragraphes du chapitre 3 de la 1689 répondent à ces questions et nous montrent comment les croyants doivent aborder la doctrine des décrets divins. Concernant la nécessité de l’évangélisation et sa compatibilité avec l’élection, la confession déclare au paragraphe 6 : « Tout comme Dieu a ordonné les élus à la gloire, il a aussi, par le dessein éternel et très libre de sa volonté, pré‑ordonné tous les moyens qui y sont nécessaires. » Autrement dit, non seulement Dieu a-t-il décrété la fin, il a aussi décrété les moyens pour s’y rendre. L’Écriture, après avoir vigoureusement affirmé la prédestination au salut, demande :

14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche? 15 Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés? (Rm 10.14-15)

Loin d’empêcher l’évangélisation, l’élection la requiert! Les élus ne sont pas sauvés par le simple fait de l’élection, mais par leur union à Jésus-Christ par la foi. Remarquez comment l’apôtre Pierre lie l’élection dans l’éternité à l’union au Christ dans le temps en adressant sa première épître (1 P 1.2) : « à ceux qui sont étrangers et dispersés (…) et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ». Les élus, pour être sauvés, doivent devenir participants à l’aspersion du sang de leur Sauveur, autrement ils demeurent sous la colère divine. Savoir que Dieu a des élus encore inconvertis nous permet de dire comme Paul (2 Tm 2.10) : « C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. »

Le reste du paragraphe 6 exprime exactement la même compréhension, à savoir que l’élection qui vient du décret éternel de Dieu doit se traduire dans l’histoire et dans le temps par la mise en œuvre du salut. Le pactum salutis (élection) implique l’historia salutis (rédemption) ainsi que l’ordo salutis (conversion) :

(Par. 6) C’est ainsi que ceux qui sont élus, étant tombés en Adam, sont rachetés par le Christ ; ils sont appelés efficacement à la foi en Christ par son Esprit qui agit au temps convenable ; ils sont justifiés, adoptés, sanctifiés et gardés en sa puissance, par la foi, en vue du salut.

Le paragraphe termine en affirmant l’efficacité du salut puisqu’il ne s’agit pas d’une œuvre potentielle, mais actuelle et limitée aux seuls élus : « Il n’y a pas d’autres que les élus qui soient rachetés par Christ, efficacement appelés, justifiés, adoptés, sanctifiés et sauvés. » Cette affirmation est soutenue par plusieurs passages bibliques qui prouvent que l’œuvre du salut accomplie par Jésus est efficace parce qu’elle est uniquement en faveur des élus de Dieu (Jn 10.26, 17.9, 6.64).

La deuxième objection considère qu’il est irrationnel d’affirmer à la fois le décret de Dieu et la liberté de l’homme. Devant cette « contradiction », certains optent pour la souveraineté divine au détriment de la liberté humaine, tandis que d’autres font exactement le contraire. Le problème vient du fait que l’on établit la raison humaine comme juge en cherchant une solution que notre raison finie peut accepter. Le dernier paragraphe nous indique plutôt comment nous devrions considérer la doctrine du décret : comme un « profond mystère ». C’est donc par la foi qu’il faut affirmer ce qui peut d’abord sembler contraire à la raison, tout en comprenant qu’il ne s’agit pas d’un dogme irrationnel, mais suprarationnel puisque notre raison est dépassée par la révélation de Dieu. C’est exactement la conclusion à laquelle l’Écriture aboutit (Rm 11.33) : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! »

Je ne comprends pas pleinement pourquoi Dieu n’a pas accordé sa grâce à tous les hommes ni comment ceux-ci peuvent être coupables de ce que le Seigneur a lui-même décrété. Je ne saisis pas qu’une chose puisse être libre tout en étant déterminée par Dieu. Cependant, je crois tout cela parce que la Parole de Dieu l’enseigne et j’accepte de ne pouvoir sonder ou comprendre ses jugements. Je crois que cette attitude de cœur est nécessaire pour ne pas être épouvanté par la doctrine des décrets, mais y trouver plutôt réconfort et joie en un Dieu absolument souverain. C’est ainsi que la confession termine au paragraphe 7 en expliquant comment cette doctrine ne dérobe ni la joie ni l’assurance du chrétien, mais raffermi l’une et l’autre :

(Par. 7) La doctrine de ce profond mystère de la prédestination doit être traitée avec une sagesse et un soin particuliers, afin que ceux qui cherchent la volonté de Dieu révélée dans sa Parole et qui lui obéissent puissent, dans la certitude de leur appel efficace, être assurés de leur élection éternelle. Cette doctrine donnera donc à tous ceux qui obéissent sincèrement à l’Évangile matière à louange, respect et admiration pour Dieu, humilité, zèle et immense réconfort.

Jésus, notre Sauveur, ne nous commande-t-il pas de nous réjouir de notre élection? Notre Seigneur lui-même n’a-t-il pas tressailli d’admiration pour son Père en contemplant ses décrets insondables?

20 Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. 21 En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. (Lc 10.20-21)


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Description: Une série de théologie systématique à partir de la Confession de foi baptiste de Londres de 1689 – Liste des questions étudiées
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Première publication le 5 août 2015 @ 21 h 34 min

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  1. Pascal, j’ai bien aimé ton étude, excellent.

    Jeff

  2. Le problème des définitions théologiques, c’est qu’elles ont rarement des effets positifs sur ceux qui les reçoivent. La Bible, qui est un livre vivant , n’a pas de lourdes formules dogmatiques, mais seulement des définitions doctrinales qui ne font jamais le tour de la question. Elles sont simplement la proclamation d’un coeur qui a su par révélation divine. Cette façon grecque d’aborder les réalités spirituelles de façon théorique n’est venue dans l’Église que dans les siècles qui ont suivis l’établissement de la Bonne Nouvelle et a malheureusement provoquée beaucoup de dégâts et de débats houleux.

    Comme me le faisait remarquer il y a quelques années un ami très observateur et théologien à ses heures : il suffit d’établir un principe théologique et de bien l’argumenter intellectuellement pour découvrir qu’il existe immanquablement un simple Texte Biblique pour le faire chanceler ! C’est évidemment le cas concernant ce qu’on appelle « l’élection négative » et qui n’est qu’une maladroite tentative intellectuelle d’attribuer à Dieu une décision qu’Il n’a jamais prise.

    Derrière cet argumentaire sur les « décrets de Dieu », on voit la recherche d’une logique concernant le problème de la volonté divine et de son établissement sur la terre. Mais non ! Le Seigneur ne veut pas la perte de certains hommes qui seraient prétendument « destinés à la perdition », car il incontestable qu’il est écrit

    « Dieu notre Sauveur… veut que TOUS LES HOMMES soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (2 Tim. 2 ; 4.)

    Nous pouvons cependant tous constater que cette volonté divine de salut s’oppose à une autre volonté, humaine celle-là, que Dieu a également décrétée, puisque depuis le commencement Il a délégué à l’homme pour un temps une partie de Sa Volonté.

    « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, ET VOUS NE L’AVEZ PAS VOULU ! » (Luc 13 ; 34.)

    Alors ? Le choix théologique serait-il vraiment entre le libre arbitre ou la prédestination ? Ou existerait-il un autre regard, une autre réponse, plus dynamique à porter sur cette problématique ?

    1. Cher Jean-Luc
      Personne ne nie que Dieu veut, en un sens, sauver tous les hommes et personne ne nie que c’est l’homme qui refuse; mais vous réduisez grandement la question des décrets éternels et négligez de considérer plusieurs textes importants pour analyser cette question (Rm 9-11 par exemple).
      Concernant votre antipathie pour les précisions théologiques et la théologie systématique, vous savez comme moi qu’elles sont venues en raison de l’apparition d’hérésies (Ac 20.29-31) desquelles il est nécessaire de distinguer la vérité biblique. Vous devez savoir également que la Bible elle-même, bien que simple dans son message central, présente aussi des concepts théologiques complexes qui requièrent de grandes précisions et fournira à l’homme fait une nourriture solide (2 P 3.16 ; Hé 5.12-14).

  3. Ce n’est pas une affaire «d’antipathie», mais un simple constat. Le dogme de l’élection négative incite à la passivité, alors que la parole de Paul dans 2 Timothée 2 ; 4 rend les croyants responsables et actifs. Lorsque l’on croit que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, on intercède pour eux afin qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité. Les partisans de la fausse doctrine de l’élection négative ne se battront pas jusqu’à la mort dans la prière pour ceux qui s’opposent à eux et à l’évangile, mais Étienne l’a fait et son intercession a ouvert le chemin de la grâce à Saul de Tarse…

    Vous êtes-vous jamais demandé si l’arrivée des fausses doctrines dans les églises des premiers siècles ne venait pas précisément d’une atrophie de cette vie d’En-Haut qui avait tellement remplie les premiers chrétiens ? C’est un peu comme le paralytique de l’évangile, au lieu d’un simple grabat et un perçage de toit pour le faire approcher du Maître, les docteurs de l’époque ont plutôt essayés de lui rajouter toutes sortes de béquilles et d’attelles dogmatiques pour l’aider laborieusement à tenir debout, alors qu’une seule parole du Maître prononcée avec autorité est capable d’affermir ses jambes et lui permettre de marcher normalement.

    Mais qui croit encore vraiment à la Puissance salvatrice et guérissante de la Parole Divine ? Les explications dogmatiques émoussent la Parole et lui font perdre de sa puissance, car elles ne peuvent pas créer de dynamique salvatrice, mais seulement conforter des raisonnements;

    1. Les partisans de la fausse doctrine de l’élection négative ne se battront pas jusqu’à la mort dans la prière pour ceux qui s’opposent à eux et à l’évangile

      Allez raconter cela à David Brainerd, Jonathan Edwards, George Whitfield, William Carrey, Charles Spurgeon, David Livingstone, Adoniram Judson, Martyn Lloyd-Jones, John Stott, Francis Schaeffer, John Piper… tous des calvinistes convaincus dont le zèle missionnaire ne fait aucun doute!

      Votre raisonnement utilitariste ressemble à la logique de ceux qui s’opposaient à la gratuité du pardon de Dieu de peur que le péché abonde (Rm 3.8 ; Rm 6.1). La croyance en la prédestination empêche peut-être les faux croyants d’agir, mais elle stimule la prière et l’effort missionnaire des vrais croyants!

      Maintenant Jean-Luc, si vous êtes opposé à toutes mes positions et que l’approche et la théologie réformée vous répugnent pourquoi venez-vous ici? La section commentaires peut être utilisée pour s’aiguiser mutuellement, mais pas pour les diatribes inutiles… pour cela il y a Facebook et des milliers d’autres sites.

  4. Cher Daniel,

    Pour commencer, il est utile de rappeler que tous les calvinistes ne sont pas des partisans inconditionnels de la doctrine de l’élection négative. Personnellement, lorsque je lis Calvin sur ce sujet, je vois plus une tentative tâtonnante de résoudre le mystère de la pensée de Dieu concernant le libre arbitre et la prédestination, que l’établissement d’un dogme intangible. Il est vrai que comme tous les mystères bibliques nous avons tous besoin d’une révélation d’En Haut pour comprendre ces choses qui nous dépassent.

    Contrairement à ce que tu dis, je ne suis pas opposé à tout ce que tu écris, et l’approche théologique réformée est un outil fort utile sur lequel est établi une grande partie de l’éclairage de ma foi. Mais je m’oppose seulement à certaines doctrines qui « verrouillent » inutilement ce que sont réellement les décrets divins. Par exemple, je suis totalement en phase avec toi lorsque tu écris (je cite) :

    [[Je ne saisis pas qu’une chose puisse être libre tout en étant déterminée par Dieu. Cependant, je crois tout cela parce que la Parole de Dieu l’enseigne et j’accepte de ne pouvoir sonder ou comprendre ses jugements.]]

    Mais précisément, la « doctrine des décrets » va s’élever beaucoup plus haut que l’humilité de ce raisonnement, en se permettant même de maltraiter les Textes pour appuyer sa logique. Car les Saintes Lettres sont habitées d’une dynamique de vie qui est totalement absente dans le dogme de l’élection négative concernant le salut. Si j’emploie l’expression « maltraiter les Textes », c’est parce que la prophétie concernant Ésaü, qui est souvent employée par les partisans de ce dogme, ne concerne que la prééminence de son cadet, mais ne parle absolument pas de son salut éternel. Lorsque Jacob le rencontrera au retour de chez Laban, Ésaü montrera au contraire de grandes dispositions au pardon et témoignera des bénédictions que Dieu lui a accordées. Reconnaissons qu’à ce moment là il n’est plus question de la haine de Dieu pour Ésaü…

    Il me semble que pour bien comprendre la pensée de Paul concernant ce sujet de l’élection, il est important de rapprocher les deux Textes où il nous parle des vases de colères (2 Tim. 2 ; 19 à 21 et Rom. 9 ; 19 à 23.), car si Romains 9 semble (apparemment) parler d’un décret divin pour les deux destinations (salut ou perdition), 2 Timothée 2 nous montre bien que c’est à chacun de faire ses choix et de se garder pur pour ne pas devenir un vase d’un usage vil destiné à la perdition. Si on en revient au Texte grec, le verbe « katartizo » dans Romains 9 ; 22 signifie « formés », « façonnés », mais pas « décrétés », et 2 Timothée 2 nous démontre que ce « façonnage » dépend des actions (ou des inactions) des humains et ne les précède donc pas sous forme de décret, mais dépend de leurs positions de fidélité ou d’incrédulité.

    La volonté première de Dieu, c’est que « tous les hommes soient sauvés », ils ont été créés dans ce but et le feu éternel n’a pas été préparé pour eux, mais initialement uniquement pour le Diable et ses anges (Mat. 25 ; 41.). Cependant, seuls ceux qui croient réalisent qu’ils sont des « élus » sauvés par grâce. Ce qui nous montre que tout n’est pas contenu dans des « décrets divins » qui nous enfermeraient dans une prédestination passive, puisqu’il est aussi écrit : « celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé » (Mat. 24 ; 13.), nous voyons bien que le salut ou la perdition ne sont pas des acquis statiques provenant de décrets immuables, mais nous découvrons au contraire que nous pouvons entrer par la foi dans une dynamique, un cheminement, qui font appel à notre responsabilité personnelle (voir tout le développement de Ézéchiel 18.) tout en nous apprenant à nous appuyer toujours plus fermement sur la volonté bienveillante du Seigneur à notre égard (1 Thes. 5 ; 9.). Il me semble que c’est précisément cette relation vivante à la Vérité que Dieu a décrétée.

    Et si la vérité se situait davantage dans cette marche par la foi sur le Chemin Véritable et Vivant plutôt que dans des options intellectuelles et dans des dogmes ? La vérité : une réalité statique ou dynamique ? :

    http://blog-porte-parole.blogspot.fr/2009/11/la-verite-une-realite-statique-ou_1359.html

    1. Bonjour Jean-Luc
      Je me réjouis de ce que vous ne soyez pas aussi opposé à la théologie réformée que je le supposais. J’ignore si cela fait une différence pour vous, mais je n’affirme pas la double prédestination de n’importe quelle façon, mais dans une compréhension infralapsaire. C’est-à-dire que je ne crois pas que Dieu a positivement créé des gens pour l’enfer, mais bien que Dieu abandonne des hommes à leur rébellion qui les conduit en enfer. Il y a un monde de différence entre ces deux compréhensions!
      Laissé à lui-même, aucun pécheur ne peut revenir à Dieu, car sans la grâce l’homme est mort dans son péché (Ep 2.1-3) ; il n’a pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvé (2 Th 2.10) et ne peut d’aucune façon se convertir (Ep 4.17-19). Ainsi, la prédestination négative n’est rien d’autre que la non-élection au salut. Puisqu’il est manifeste que tous ne sont pas élus (Mt 22.14), des hommes ont forcément été réprouvés dans les décrets éternels de Dieu et cela n’est pas de la spéculation, mais un enseignement biblique (Jd 1.4 ; Ap 17.8). Cette réprobation est clairement en harmonie avec la propre méchanceté du coeur de l’homme, comme on le voit très bien dans l’exemple d’Ésaü qui s’est lui-même privé de la grâce (Hé 12.15-17). Cependant, si Jacob s’en est prévalu ce n’est pas parce qu’il fut plus intelligent, mais se fut « afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle » (Rm 9.11).

      Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. (Rm 9:15-16)

  5. Un petit rectificatif : ce n’est pas à Daniel que je m’adressais, mais bien à Pascal. Toutes mes excuses pour cette erreur.

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