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Commentaire sur le Psaume 99

  1. L’Éternel règne! Les peuples vont trembler. Il est assis sur les Chérubins ; La terre sera ébranlée.
  2. L’Éternel est grand en Sion, fort élevé par-dessus tous les peuples.
  3. On célèbre ton nom grand et redoutable (il est saint),
  4. et la puissance du roi qui aime le droit : c’est toi qui as affermi l’équité, et qui exerces le droit et la justice en Jacob.
  1. Exaltez l’Éternel notre Dieu, et prosternez-vous devant son marchepied! Il est saint.
  1. Moïse et Aaron, parmi ses sacrificateurs, et Samuel, parmi ceux qui invoquaient son nom, invoquaient l’Éternel et il leur répondait ;
  2. il leur parlait dans la colonne de nuée, ils gardaient ses témoignages et le statut qu’il leur avait donné.
  3. Tu leur répondais, ô Éternel notre Dieu! tu étais pour eux un Dieu qui pardonne, mais tu te vengeais de leurs méfaits.
  1. Exaltez l’Éternel notre Dieu, et prosternez-vous sur sa sainte montagne! Car il est saint, l’Éternel notre Dieu.

Ce Psaume roule sur le même sujet que les précédents et se rapproche surtout du Ps 95, en tant qu’il fait particulièrement ressortir l’idée de la sainteté de Dieu et qu’il donne à entendre (versets 7 et 8) que pour que l’homme puisse jouir de sa faveur sans interruption, il est indispensable qu’il s’applique également à la sanctification.

Les quatre premiers versets célèbrent la grandeur, la puissance et la sainteté du Roi-Messie qui vient d’entrer dans son règne (1-4) ; une seconde strophe justifie les assertions de la première sur les caractères du gouvernement divin par un appel à l’histoire de trois des principaux représentants de l’ancienne alliance (6-8). À la suite de chacune de ces strophes se trouve placée, comme une sorte de refrain (destiné peut-être à être chanté par un chœur), une invitation à la louange et à l’adoration (versets 5 et 9).

Verset 1. L’Éternel règne! Les peuples vont trembler. Il est assis sur les Chérubins ; La terre sera ébranlée.

« Tandis que le peuple élu jouit de la protection de son Dieu, les autres ont sujet de trembler » (Calvin). — Les Septante et quelques autres versions ont rendu le verbe du second hémistiche par : sont en colère ; il est possible que cette nuance ait été dans la pensée du psalmiste. — Pour l’explication du troisième hémistiche, voyez Ps 18.11, 80.2.

Verset 2. L’Éternel est grand en Sion, fort élevé par-dessus tous les peuples.

Sur Sion, voyez Ps 2.6.

Verset 3. On célèbre ton nom grand et redoutable (il est saint),

« Ces paroles expriment la reconnaissance du peuple de Dieu plutôt qu’une confession arrachée à ses ennemis » (Calvin).

Verset 4. et la puissance du roi qui aime le droit : c’est toi qui as affermi l’équité, et qui exerces le droit et la justice en Jacob.

La liaison de ce verset avec le précédent présente une difficulté. Avec la plupart des versions, à commencer par les Septante, nous avons considéré le premier hémistiche comme dépendant encore du verbe célébrer qui se trouve dans le verset précédent ; mais il faut alors considérer le second hémistiche du verset précédent comme une parenthèse et supposer entre ces deux versets une ponctuation moins forte qu’elle ne l’est dans le texte hébreu. La version anglaise, qui est en général remarquable par sa grande fidélité, termine la phrase avec le verset 3 et en commence une nouvelle au verset 4 en disant : La puissance du Roi aime le jugement, etc. Cependant l’autre traduction nous paraît plus simple. Quoi qu’il en soit, le sens reste le même ; Horne l’a très bien exprimé : « La puissance de Dieu ne s’exerce qu’au service de sa justice. »

Verset 5. Exaltez l’Éternel notre Dieu, et prosternez-vous devant son marchepied! Il est saint.

Nous pensons, avec Abenesra, que c’est l’arche de l’alliance que le psalmiste appelle le marchepied de l’Éternel, de même que dans 1 Ch 28.2 ; Ps 132.7, puisqu’on se le représentait assis entre les chérubins (comp. v. 1). Cependant, on peut aussi justifier l’explication de Kimchi et de Calvin, qui disent que c’est le temple, ainsi que celle d’autres commentateurs qui y voient le monde ; comp. Ps 8.7. — Cette parole : Il est saint, répétée encore quelques versets plus loin, porte notre pensée sur deux magnifiques passages, l’un d’Esaïe (6.3), l’autre de l’Apocalypse (4.8).

Versets 6-7. Moïse et Aaron, parmi ses sacrificateurs, et Samuel, parmi ceux qui invoquaient son nom, invoquaient l’Éternel et il leur répondait ; il leur parlait dans la colonne de nuée, ils gardaient ses témoignages et le statut qu’il leur avait donné.

« Les fidèles sont encouragés par l’exemple de ces saints hommes, qui invoquaient Dieu et qui lui rendaient un culte pur (Horne). » — Moïse n’était pas sacrificateur dans le sens proprement dit, mais il pouvait être ainsi appelé, parce qu’il participa avec Aaron à la consécration solennelle des sacrificateurs, qui eut lieu pendant sept jours et qui nous est rapportée au chap. 8 du Lévitique. On pourrait aussi donner au mot de sacrificateur le sens plus général de : employé au service de Dieu.

Verset 8. Tu leur répondais, ô Éternel notre Dieu! tu étais pour eux un Dieu qui pardonne, mais tu te vengeais de leurs méfaits.

Dieu nous montre par l’histoire de ses plus grands serviteurs, que l’on ne doit pas abuser de sa bonté. C’est ainsi que Moïse et Aaron se trouvèrent finalement exclus de la Terre promise, et que Samuel eut à souffrir des dérèglements de ses fils. Quelques commentateurs pensent que les deux premiers hémistiches se rapportent aux grâces obtenues pour le peuple par l’intercession de ces hommes de Dieu, et le troisième également aux péchés du peuple ; mais la première explication nous paraît plus naturelle.

Verset 9. Exaltez l’Éternel notre Dieu, et prosternez-vous sur sa sainte montagne! Car il est saint, l’Éternel notre Dieu.

Sainte montagne, voyez Ps 2.6.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 155-157

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