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Commentaire sur le Psaume 53

  1. Pour le Maître-Chantre. Sur la maladie. Enseignement. Pour David.
  1. L’insensé dit en son cœur : « Il n’y a point de Dieu. » Ils se sont corrompus, ils ont rendu abominable leur iniquité ; il n’y en a aucun qui fasse le bien.
  2. Dieu examine des cieux les enfants des hommes, pour voir s’il y en a un qui soit intelligent, qui cherche Dieu.
  3. Ils se sont tous retirés, tous ensemble ils se sont pervertis, il n’y en a point qui fasse le bien, pas même un.
  4. N’ont-ils point de connaissance, ces ouvriers d’iniquité? Ils dévorent mon peuple comme du pain, et Dieu, ils ne l’invoquent point.
  1. Là ils ont été saisis de terreur où il n’y avait pas lieu à terreur ; car Dieu a dispersé les os de celui qui t’assiège ; tu les as rendus confus, car Dieu les a rejetés.
  2. Qu’elles arrivent de Sion les délivrances d’Israël! Lorsque Dieu se tournera vers la captivité de son peuple, Jacob sera joyeux, Israël se réjouira.

Ce Psaume étant, à de légères différences près, la reproduction du Ps 14, nous renvoyons le lecteur à l’explication de celui-ci. On s’est demandé comment il se fait que deux Psaumes presque identiques aient été admis dans le recueil? L’explication selon nous la plus naturelle est la suivante. On peut supposer que David, en composant ce cantique pour la première fois (et tel que nous le trouvons dans le Ps 14), avait en vue plus particulièrement les besoins du peuple de Dieu, qu’il s’agissait de consoler et de fortifier contre la crainte des hommes, puis qu’il le retravailla et y fit quelques modifications dans le but d’adresser un appel sérieux à la conscience des impies. C’est pourquoi les mots « Dieu est avec la race juste, » qui se trouvent au verset 5 du Ps 14, sont omis dans le Ps 53, tandis que dans ce dernier des traits nouveaux sont ajoutés à la description du châtiment des méchants (verset 6). Il est à remarquer aussi que, dans tout le Psaume 53, le psalmiste ne donne jamais à Dieu le nom d’Éternel (Jéhova), qui est généralement employé quand il s’agit de porter la pensée sur les rapports de Dieu avec son peuple (Voyez sur les noms de Dieu l’explication du Ps 19).

Dans le titre se trouve un mot (makalat) que nous avons traduit ici de même que dans celui du Ps 88 par maladie, parce qu’il a beaucoup de rapport avec le mot hébreu qui est ordinairement employé pour exprimer cette idée. Cette traduction s’accorderait bien avec le Psaume lui-même, qui a pour sujet le péché, la maladie morale, dans laquelle l’humanité tout entière est plongée. Cependant nous ne la donnons pas pour parfaitement assurée. Le rabbin Jarchi dit que ce mot désigne un instrument de musique. Dans les Septante et la Vulgate, il est considéré comme un nom propre, et, en effet, c’était celui d’une fille d’Ismaël (Gn 28.9) et de la femme de Roboam (2 Ch 11.18). Il est possible que ce Psaume dût être chanté sur la mélodie d’un cantique composé au sujet d’une personne de ce nom. — Sur le mot enseignement comp. Ps 32.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes, p. 354-356

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