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Commentaire sur le Psaume 142

  1. Pour David. Lorsqu’il était dans la caverne. Prière.
  2. De ma voix je crie à l’Éternel, de ma voix je supplie l’Éternel.
  3. J’épanche ma plainte devant lui, j’expose mon angoisse devant lui.
  4. Lorsque mon esprit est assombri au-dedans de moi, toi, tu connais mon sentier ; sur le chemin où je dois marcher, ils m’ont tendu un piège.
  5. Regarde à droite et vois! Nul ne me reconnaît, tout refuge me manque, nul ne s’enquiert de ma personne.
  1. Je crie vers toi, ô Éternel! Je dis : Tu es mon refuge, ma part sur la terre des vivants.
  2. Sois attentif à mon cri, car je suis très affaibli! Délivre-moi de ceux qui me poursuivent, car ils sont plus forts que moi!
  3. Tire ma personne de la prison, afin que je rende grâce à ton nom! De moi les justes se feront une couronne, quand tu m’auras fait du bien.

 

On ne peut douter que ce Psaume n’ait été composé dans le même temps que les deux précédents, et, très probablement, il se rapporte à la même circonstance que le Ps 57, qui est également intitulé : Dans ta caverne (comp. 1 S 24). Ainsi que ce dernier Psaume il préfigure les souffrances du Messie dans son état d’humiliation, tout comme il est un modèle de prière pour tout fidèle qui se trouve dans quelque caverne d’affliction.

La première strophe est un tableau de la détresse du psalmiste (2-5), la seconde renferme la prière proprement dite (6-8).

Verset 1. Enseignement. Pour David. Lorsqu’il était dans la caverne. Prière.

Enseignement, voyez introduction à Ps 32. « Il y a beaucoup à apprendre de David et de ses enseignements. Ce n’est pas en vain que son histoire est racontée avec tant de détails dans l’Écriture Sainte et que ses Psaumes nous font si bien connaître sa foi et ses prières dans ses souffrances. » (Rieger).

Verset 2. De ma voix je crie à l’Éternel, de ma voix je supplie l’Éternel.

« David aurait pu être tenté de se venger, mais il n’a recours qu’à la prière » (Calvin).

Verset 3. J’épanche ma plainte devant lui, j’expose mon angoisse devant lui.

« C’est ainsi que nous devons nous décharger de tous nos soucis sur Dieu » (Calvin).

Verset 4. Lorsque mon esprit est assombri au-dedans de moi, toi, tu connais mon sentier ; sur le chemin où je dois marcher, ils m’ont tendu un piège.

« Quand nous sommes ainsi dans une situation où nous ne voyons pas d’issue, nous devons croire que Dieu connaît des moyens de délivrance (comme Gn 22.8) et nous en remettre à lui les yeux fermés » (Calvin). — Le psalmiste se sent encouragé par la pensée que Dieu connaît parfaitement son sentier, c’est-à dire sa position avec tous ses périls, mais aussi les moyens de le délivrer.

Verset 5. Regarde à droite et vois! Nul ne me reconnaît, tout refuge me manque, nul ne s’enquiert de ma personne.

« David était seul, abandonné, mais il sut trouver l’ami invisible. Ces paroles décrivent aussi d’une manière saisissante l’abandon du Messie » (Horne). — Nous avons considéré les verbes du premier hémistiche comme étant à l’impératif, ainsi que le font Hengstenberg, Cahen et plusieurs autres. Les rabbins, la version anglaise, la version italienne et d’autres encore portent : Je regarde à droite et je vois. Cette traduction peut aussi se justifier grammaticalement, cependant il faut suppléer quelque chose, et la nôtre se rattache plus directement au verset précédent où le psalmiste en appelle à la toute-science de Dieu. — À droite, ce côté-là est souvent nommé comme celui où le secours est attendu, parce que c’est la main droite qui agit principalement.

Versets 6-7. Je crie vers toi, ô Éternel! Je dis : Tu es mon refuge, ma part sur la terre des vivants. Sois attentif à mon cri, car je suis très affaibli! Délivre-moi de ceux qui me poursuivent, car ils sont plus forts que moi!

Expressions qui rappellent Ps 16.5, 27.13, 73.26.

Verset 8. Tire ma personne de la prison, afin que je rende grâce à ton nom! De moi les justes se feront une couronne, quand tu m’auras fait du bien.

Le psalmiste sait que sa délivrance sera un sujet de joie pour les autres fidèles et qu’elle fortifiera leur foi. La plupart des versions traduisent ainsi le troisième hémistiche : Les justes s’assembleront autour de moi ; mais notre traduction, qui est celle d’Abenesra et de Kimchi, rend plus exactement la valeur du verbe.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 352-354

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