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Commentaire sur le Psaume 131

      Cantique des degrés. Pour David.

  1. Éternel, mon cœur ne s’est point enflé, mes yeux ne se sont point élevés, et je ne me suis point avancé dans des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi.
  2. Certainement j’ai calmé et tranquillisé mon âme, comme un enfant sevré chez sa mère ; mon âme est chez moi comme un enfant sevré.
  3. Qu’Israël espère en l’Éternel, dès maintenant et à toujours!

 

Ce Psaume se trouve très convenablement placé à côté du précédent ; en effet, il est une invitation à l’humilité, disposition qui est une conséquence naturelle de la repentance et de l’assurance du pardon. Quelques commentateurs le croient composé par David à l’occasion des calomnies qui le faisaient passer auprès de Saül pour un homme orgueilleux et ambitieux (comp. 1 S 24.10). Cette supposition est assez plausible. Mais ici, comme dans tant d’autres Psaumes, le psalmiste doit être considéré aussi comme un type et un avant-coureur du véritable David, de Celui qui fut, comme aucun homme ne l’a jamais été, doux et humble de cœur. Mt 11.29. Enfin ce Psaume se trouvera sans doute l’expression des sentiments de l’Israël des derniers jours, quand il commencera à se tourner vers son Dieu-Sauveur.

Verset 1. Éternel, mon cœur ne s’est point enflé, mes yeux ne se sont point élevés, et je ne me suis point avancé dans des choses trop grandes et trop merveilleuses pour moi.

Les expressions du second hémistiche s’expliquent par Ps 18.28, 101.5 ; Lc 18.13. — Le sens du troisième et du quatrième hémistiche est que David pouvait se rendre le témoignage que, tout en s’étant contenté de la position que Dieu lui avait assignée, il n’avait point cherché à en sortir, mais s’était appliqué à suivre toujours simplement la volonté de Dieu. « Il n’avait cherché que ce que Dieu lui donnait » (Calvin).

Verset 2. Certainement j’ai calmé et tranquillisé mon âme, comme un enfant sevré chez sa mère ; mon âme est chez moi comme un enfant sevré.

Le rabbin Kimchi et parmi les modernes Hengstenberg et la plupart des commentateurs pensent que le psalmiste veut dire qu’il s’est appliqué à former son âme à l’humilité, au contentement d’esprit, à la patience et à l’obéissance, jusqu’à ce qu’elle fût devenue semblable à un enfant que l’on est parvenu (non sans quelque travail) à sevrer et qui a fini par se soumettre à cette privation. Ces paroles nous rappellent la déclaration de Notre Seigneur sur la nécessité de devenir semblables aux enfants (Mt 18.4). « La simplicité enfantine est ici opposée à l’agitation des mondains » (Calvin). — En hébreu le verset commence par une particule conditionnelle et une négation (si pas) qui, réunies, ont dans plusieurs passages la valeur d’une forte affirmation ou d’une sorte de serment. C’est le sens que nous leur avons donné ici avec la version anglaise, Cahen, Hengstenberg, Stier, etc. Une autre explication peut aussi se justifier, mais elle est moins naturelle : Si je n’ai pas formé mon âme à l’humilité, qu’elle devienne semblable à un enfant sevré (et qui à cause de cela est agité, mécontent).

Verset 3. Qu’Israël espère en l’Éternel, dès maintenant et à toujours!

Le roi-prophète avait exhorté son peuple à l’humilité, en lui proposant son propre exemple ; maintenant il l’exhorte à mettre en Dieu toute sa confiance. Ces deux choses se tiennent, car l’humilité est le plus solide fondement de la foi. Comp. Ps 130.7.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 309-310

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  1. merci frère pour l’explication simple

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