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Commentaire sur le Psaume 108

  1. Psaume. Pour David.
  2. Mon cœur est ferme, ô Dieu! Je chanterai des hymnes et des cantiques, ma gloire aussi.
  3. Éveillez-vous, harpe et guitare! Je veux réveiller l’aurore.
  4. Je te célébrerai parmi les peuples, ô Éternel! je te chanterai parmi les nations.
  5. Car ton amour s’élève par-dessus les cieux, et ta fidélité jusqu’aux nues.
  6. Élève-toi, ô Dieu! sur les cieux ; sur toute la terre est ta gloire.
  7. Afin que tes bien-aimés soient délivrés, sauve par ta droite et réponds-nous.
  1. Dieu a parlé dans son sanctuaire : je veux m’en réjouir. Je partagerai Sichem et je mesurerai la vallée de Succoth.
  2. Galaad est à moi et Manassé est à moi, Ephraïm est le rempart de ma tête, et Juda est mon législateur ;
  3. Moab est mon vase d’ablution, sur l’Idumée je jette mon soulier, sur la Philistie je pousse des cris.
  4. Qui me conduira à la ville forte? Qui me mènera en Idumée?
  5. N’est-ce pas toi, ô Dieu! qui nous avais rejetés, toi, ô Dieu! qui ne sortais plus avec nos armées?
  6. Donne-nous du secours pour sortir de détresse, car l’assistance de l’homme n’est que vanité.
  7. En Dieu nous nous comporterons vaillamment, et c’est lui qui foulera nos ennemis.

 

Les cinq premiers versets de ce psaume sont la reproduction d’une portion (vv. 8-12) du Ps 57, la seconde moitié est empruntée au Ps 60 (vv. 8-14). On pense généralement que David choisit avec intention, dans deux cantiques composés dans un temps d’angoisse, les paroles de foi et d’espérance qui s’y trouvaient, pour en former un nouveau Psaume dans lequel la joie devait prédominer, parce qu’il appartenait à une période de prospérité. Nous avons déjà vu d’autres exemples de ces emprunts que le poète sacré faisait à ses propres compositions (Ps 53, 70). Les rabbins Kimchi et Jarchi pensent que ce psaume se rapporte au temps du Messie et à la restauration d’Israël ; il nous paraît que c’est avec raison, d’autant plus qu’il se trouve placé au milieu de psaumes dont le caractère prophétique est incontestable.

Dans la première strophe, le psalmiste annonce l’intention de célébrer l’Éternel et indique les motifs qu’il a de le faire (2-7) ; dans la seconde, il exprime sa confiance aux promesses de Dieu, qui lui garantissent la victoire (8-14).

Nous renvoyons le lecteur aux explications données sur les Ps 57 et 60. Il y a dans les versets 2,5,10 de légères différences entre la nouvelle composition et le texte primitif, mais elles ne changent rien au fond de la pensée. Ainsi, au lieu de dire, comme au Ps 60, que la Philistie pousse des cris en son honneur, le psalmiste dit, au v. 12 qu’il pousse lui-même des cris de joie au sujet de sa victoire sur la Philistie.

Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 202-204

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