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L’écolo-fanatisme et le croyant

ecolo-fanatismeVers la fin de l’année 2015, l’attention médiatique générée par l’accord de Paris a mis en lumière l’un des sujets les plus populaires de l’heure. Sans équivoque, l’intérêt suscité par l’écologie et le bien-être de notre planète a grandi en importance depuis les dernières décennies. Des inquiétudes de ce monde en matière de recyclage, passant par le fanatisme du contrôle de population, les pays de l’occident se montrent de plus en plus contrôlant en matière de protection de l’environnement.

Pourquoi est-ce que les croyants devraient s’intéresser à ce type de discussion et pourquoi devrions-nous y réfléchir ? Premièrement, parce que l’écologie est devenue une vision du monde prédominante qui est enseignée et qui propage ses valeurs morales à une vitesse fulgurante. Parce que je crois aussi que plusieurs de ces valeurs promulguées sont à l’encontre de la vision du monde biblique du chrétien. Finalement, parce qu’il nous importe d’être prudents si nous adoptons ces positions populaires en tant que chrétiens.

Nous reconnaissons, dans le fondement de ces deux visions du monde, une divergence flagrante de la pensée. La vision du monde biblique, décrite par la création divine, nous démontre que l’homme est l’ultime chef-d’œuvre de sa création et qu’il a le privilège de dominer sur la terre.

28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.

À l’opposé, la vision du monde, que j’appelle « l’écolo-fanatisme », estime que l’homme est une nuisance pour la planète. Elle affirme que le bien-être de l’écologie et ses systèmes doivent primer en importance sur l’homme ou au minimum y être égaux. Ces deux visions divergentes expliquent le gouffre radical qui sépare souvent les deux camps.

Plus important encore, un groupe reconnaît la primauté et l’autorité des Écritures bibliques comme source de vérité absolue tandis que l’autre définit sa propre vérité relative basée sur la pensée humaniste que chaque personne définit différemment. Si vous creusez légèrement sous les catacombes de l’idéologie écologiste, vous y trouverez des personnages tels que Peter A. Victor, un économiste canadien, professeur à l’université de York, qui prône un système de dégression économique pour sauver l’environnement. Sarah Conly, pour sa part, a publié une étude par Oxford Press sur les dangers d’avoir plusieurs enfants et la surpopulation planétaire.

Ces gens font partie d’un groupe influent de personnes éduquées qui prône toutes sortes d’idéologies contraires à la Bible. Le contrôle de population, c’est-à-dire, le contrôle gouvernemental des naissances par des moyens, disons-le, qui sont souvent douteux ! L’avortement devient une solution, l’euthanasie de nos ainés devient justifiée et souhaitable, le concept du « plus grand bien » (greater good) émerge. Le contrôle de la population devient de plus en plus une nécessité pour « survivre »…

Cette vision du monde change radicalement les priorités issues de la création et les retourne contre l’homme. Elle cherche à redéfinir ce qu’est l’homme afin de le rendre soumis à son environnement. Bref, « l’écolo-fanatisme » dit que Dieu a tort et que l’homme n’est pas maître de son environnement.

Poussés à son développement rationnel, les implications, les dangers pratiques et réels d’une telle pensée devraient pousser les chrétiens à rejeter ces principes. Pourtant, plusieurs personnes influentes dans le milieu chrétien au sens large adoptent cette vision du monde populaire. Ce faisant, ils abandonnent, non seulement leur cohérence de pensées sur la foi chrétienne, mais aussi leur croyance en la Bible comme ayant autorité en matière de création et d’ordre créationnel.

Il ne s’agit pas ici simplement d’être contre le souci de notre environnement. Bien sûr, comme administrateurs de ce monde, nous devons prendre soin de la création de Dieu et utiliser intelligemment ses ressources et de manière responsable. Ceci étant dit, la pensée « écolo-fanatique » va beaucoup plus loin que le simple appel au recyclage et à la préservation de l’environnement. Elle réclame la place de l’homme comme centre de la création. Elle centre l’importance sur les œuvres secondaires de la création, tout en évacuant du processus le Créateur. Dieu est remplacé par le hasard et les millions d’années, tandis que l’importance de l’homme est inversée par celle de la création autour de lui.

S’identifier à ce mouvement « écolo-fanatique », n’est rien de moins que de s’identifier au concept prôné par cette vision idolâtre du monde. Ce qui, pour moi, reste le plus troublant, c’est la dévalorisation humaine que cette pensée véhicule au travers de ces théories. Alors que la Bible nous dit que l’homme est précieux aux yeux de Dieu, « l’écolo-fanatisme » dit que l’homme est la plaie de ce monde.

Il nous importe alors de bien réfléchir avant d’adopter cette vision du monde en tant que chrétien. Il ne s’agit pas simplement de vouloir un monde moins pollué. Nous pouvons prôner une attitude écologiquement responsable sans pour autant renverser l’ordre créationnel en voyant l’homme comme une plaie. Il faut surtout être cohérent avec notre source d’autorité, la Bible. Elle nous dit que l’homme est effectivement ce qui a le plus de valeur en ce bas monde et que notre espoir doit être en Jésus Christ et non pas dans le sauvetage de cette planète.

Première publication le 8 février 2016 @ 9 h 30 min

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  1. Tiens! une petite vidéo qui vient de sortir aujourd’hui à propos des voitures électriques pas si écologiques que ça…

    1. Bonjour,

      J’ai été surprise de tomber sur cet article aujourd’hui. Je crois que cet article fait un amalgame déplorable. Il n’existe pas qu’une seule vision du monde « écologique » ou « écolo-fanatique ». Il existe énormément de conceptions du monde, de l’environnement, de la place de l’humain, etc.

      Par exemple, la vision du monde « biocentrée » met l’emphase sur l’aspect sacré de toute vie et l’importance de préserver toute vit. Donc selon cette vision, tuer une mouche = tuer un humain. En contraste, la vision « écocentrée » tend à maintenir « l’équilibre » des écosystèmes sur la planète. En effet, cette conception du monde peut voir l’humain comme un parasite indésirable. Ces écoles de pensée blâment souvent le christianisme (plus particulièrement le christianisme occidental) pour tous les maux de la planète.

      Il existe plusieurs autres conceptions du monde dont la vision « anthropocentrée » (qui recherche le bien des humains comme individus) ou « sociocentrée » (qui recherche le bien des sociétés humaines.

      La préservation de l’environnement peut s’inscrire dans chacune de ces visions du monde. Notamment, les accords de Paris recherchent beaucoup plus le maintien d’un monde viable, la lutte contre les changements climatiques afin d’éviter que les plus pauvres et vulnérables d’entre nous soient victimes d’événements désastreux, et la préservation des ressources naturelles pour les générations futures, que des fins « écolo-fanatiques » telles l’extermination de l’espèce humaine. Bien sûr, ces événements sont toujours une plateforme de visibilité pour des groupes extrêmes comme Greenpeace et autres, mais il ne faudrait pas faire un amalgame des différents groupes, de leurs représentations du monde et des intérêts qu’ils défendent.

      En tant que chrétiens évangéliques, qui croyons en l’inhérence des Écritures, incluant les versets de la Genèse cités plus hauts, notre vision du monde doit être « théocentrée », c’est-à-dire que Dieu est le Maître et le Créateur de l’Univers et que tout ce que la terre contient sert à manifester Sa gloire. Je crois que Marc Levasseur a raison (je n’ai que survolé son commentaire): Notre lecture de Genèse 1-2 et ses applications peuvent être très teintées par nos contextes culturels, socio-économiques, et techno-scientifiques. Je rejette donc la prémisse selon laquelle le christianisme est responsable de tous les problèmes environnementaux. Mais je rejette aussi la prémisse selon laquelle l’homme (lire « l’homme occidental de classe moyenne, industrialisé, capitaliste ») est le seul élément important de la création et qu’il peut disposer comme bon lui semble de toutes les ressources de la planète (écrasant les humains ailleurs sur la planète, ce faisant).

      Les problèmes environnementaux sont le résultat de la chute de l’homme, c’est-à-dire les conséquences directes et indirectes du péché humain. La chute a brisé la relation entre l’homme et Dieu, la relation entre les hommes, et entre l’homme et son environnement. Romains 8 exprime avec des termes poignants que toute la création souffre les effets de la chute de l’humain et que toute la création attend le retour de Christ et sa rédemption. Dieu se soucie de nos âmes, certes, Il se soucie aussi de nos corps et de notre environnement. Il va restaurer toute la création pour qu’elle soit comme elle était au début. Il est donc essentiel de se sentir concerné!

      Ce n’est pas le christianisme qui est responsable, mais l’humain, qui a souvent instrumentalisé le christianisme, joint à une vision gnostique empruntée des Grecs selon laquelle l’esprit est supérieur au monde matériel, joint à la puissance issue de la combinaison des sciences et des technologies, joint au système capitaliste basé sur l’individualisme et la consommation effrennée… Toutes ces visions sont aussi éloignées de la doctrine biblique que la vision « écolo-fanatique », n’est-ce pas?

      Dieu a confié à Adam le mandat d’être un bon intendant de la création, d’utiliser son ingéniosité pour en tirer ce qu’il y a de meilleur pour le bien-être de l’espèce humaine et la gloire de Dieu. C’est sous-entendu qu’il faudrait idéalement se soucier de TOUS les humains et de TOUTES les générations. Il faut reconnaître que la nature est faite de systèmes complexes et inter-reliés et c’est vrai qu’en les simplifiant nous pouvons altérer leur capacité future de continuer à répondre à nos besoins.

      En tant que chrétiens, que pouvons-nous faire? Je pense que l’attitude la plus contre-productive à adopter est celle de fermeture, d’opposition complète. De se dire « anti-tout », de refléter l’image que les chrétiens se fichent de l’environnement (alors se fichent aussi de leurs semblables peut-être…?), de l’avenir de notre planète, parce qu’ils sont trop occupés à s’enfermer dans leurs monastères pour prier et s’adonner à des exercices spirituels. Parce que c’est réellement cette image que les gens percevront. Je suis convaincue qu’il serait beaucoup plus productif, biblique, et ça honorerait beaucoup plus notre Seigneur d’adopter l’attitude et les comportements suivants:

      1. Être ouverts à écouter les gens, à comprendre leur vision du monde (ne pas assumer qu’on la connaît et qu’on la comprend déjà parfaitement), à voir ce qui les motive à penser ainsi. À leur affirmer là où on est d’accord ET là où on est en désaccord. (Ils ne sont pas nos ennemis et ils ne l’ont pas tout faux).
      2. Proclamer haut et fort que Dieu est Créateur et Maître de tout. Que le monde lui appartient. Que notre monde entier dans tous ses aspects est brisé par le péché et a besoin de rédemption, de réconciliation (Romains 8). Mais qu’en même temps il y a beaucoup de bon encore dans le monde et que Christ soutient le monde par Sa parole puissante (Colossiens 1). Affirmer que Christ est LA SOLUTION à nos coeurs brisés, à nos corps brisés, à notre monde brisé. Ce faisant, porter un message d’espoir pour l’espèce humaine.
      3. Agir aujourd’hui comme si le Royaume de Dieu était sur la terre. Nous savons que le monde ne s’en ira pas en s’améliorant. L’Apocalypse prophétise des désastres, des famines, des guerres, des gémissements. Puis viendra la fin. Pourtant, nous continuons à proclamer le Royaume de Dieu chaque fois que nous mettons au monde un enfant plein de vie, que nous soignons un malade, que nous investissons dans la recherche pour la lutte aux maladies graves, que nous construisons des refuges pour les sans-abris et travaillons à leur réhabilitation sociale… et que nous choisissons d’être des bons intendants de nos ressources. Nous savons que Christ est le Roi. Il y a une composante « déjà » et une composante « pas encore » à Son Royaume. Nous pouvons être aujourd’hui des agents de changements et des agents d’espoir.
      4. Engageons notre culture, n’ayons pas peur de remettre en question les systèmes et de faire autrement. Les individus sont brisés, les sytèmes (politiques, économiques, sociaux, religieux, culturels…) aussi sont brisés. Ultimement, Christ est venu racheter des individus. Mais Il est aussi venu Se bâtir un peuple et régner sur la terre. Des individus transformés peuvent contribuer à des systèmes renouvelés.
      5. Au lieu de critiquer les choses CONTRE lesquelles nous sommes, passons deux fois plus de temps à affirmer les choses POUR lesquelles nous sommes.
      6. Au lieu de chercher à nous dissocier complètement d’un mouvement que nous percevons comme « dépourvu de Dieu », relevons le défi d’y apporter un peu de lumière et de vérité. Dans la lutte contre la pauvreté, dans le mouvement contre l’avortement, dans la gestion responsable des ressources naturelles, dans la lutte aux changements climatiques, etc. tenons-nous côte-à-côte avec des individus qui recherchent la même chose que nous, mais avec des fondements ou motivations différents. Profitons de la situation pour briller plus fort qu’eux, pour montrer que nos fondements sont plus solides et pour les emmener à questionner leurs propres fondements afin qu’ils rencontrent Jésus.

      Ce ne sont que des pistes de solutions. J’ai écrit tout cela très rapidement. La suite logique est peut-être un peu boiteuse. Mais c’est un sujet qui me passionne et je serais ravie d’en rediscuter. C’est extrêmement rare que je lis « Le Héraut » et aujourd’hui quelque chose m’a poussée à ouvrir le courriel avant de le détruire. La main de Dieu.

      Micael, je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je pense qu’on a servi au Camp des Bouleaux ensemble (?). Tu peux me contacter sur FB. Je suis encore passionnée de Jésus et engagée dans l’Église et dans l’église locale là où Dieu me place. Je suis titulaire d’un baccalauréat en sciences de l’environnement de l’université McGill. Je suis présentement à l’UQAC en train de compléter une maîtrise en développement durable (c’est beaucoup plus large que l’environnement et ça cherche entre autres à incorporer les dimensions sociale, économique, environnementale, culturelle, gouvernance, et autres dans les projets de développement et d’amener les parties prenantes à dialoguer). C’est passionnant! Je choisis chaque jour de relever le défi d’engager la discussion avec des intellectuels de différents arrières-plans et convictions, de chercher à comprendre leur carte mentale, de former ma propre carte mentale à l’aide de l’information disponible et de la Parole de Dieu, et d’apporter un peu de vérité et de lumière. Parce que je crois que même les « écolo-fanatiques » (et mes profs et mes collègues n’en sont PAS, soit dit en passant, mais nous nous permettons d’examiner leurs idées) ont besoin de Jésus.

      Passe une bonne journée! Que Dieu te bénisse, toi, ta famille, et ton ministère.

    2. Post comment

      Micael Beaulieu says:

      Bonjour, je crois effectivement me rappeler de toi Rachel.
      Première, je rends gloire à Dieu que tu le restes fidèle et que tu serves l’église locale!

      Je comprends que ce sujet te passionne vu tes études. Évidemment, tu comprendras que je n’aurai pas le temps de répondre à toutes tes questions/arguments en une seule réponse, mais voici quelques éléments que j’aimerais te partager.

      Premièrement, le titre de mon article reflète la vision du monde dont je traite. Alors, je ne crois pas que j’ai «amalgamé» tous les gens du mouvement écologique pour les mettre sous la bananière de cette unique vision du monde. Je suis bien d’accord qu’il existe des positions beaucoup moins extrêmes dans ce milieu. Mon article, avec sont entête, était spécifiquement sur cette sphère de notre société, qui existe et qui grandi en influence. Un problème ne devient jamais un problème du jour au lendemain. Les idées ce développent, ce forment et ils finissent par être adopté par un plus grand nombre. C’est la raison de mes soucis concernant ce mouvement spécifique et de ce qui est à la souche du mouvement.

      Deuxièmement, je n’ai jamais dit que l’accord de Paris était mauvaise ou fanatique. J’ai stipulé qu’elle avait mis en lumière un sujet populaire. Pour ce qui est de l’accord en soi, je n’ai pas d’opinion puisque je ne la connais pas!

      Ensuite, j’ai un gros bémol avec cette citation,

      Mais je rejette aussi la prémisse selon laquelle l’homme (lire «l’homme occidental de classe moyenne, industrialisé, capitaliste») est le seul élément important de la création et qu’il peut disposer comme bon lui semble de toutes les ressources de la planète (écrasant les humains ailleurs sur la planète, ce faisant).

      Je ne sais pas exactement dans mon texte ce qui peut te faire penser que je parle spécifiquement de l’homme blanc contemporain, Nord américain? Franchement, cela me surprend quelque peu! Je parle de l’homme, avec un grand «H». C’est à dire de tout homme, de toute couleur, de toute race, de tout temps. Je parle même de la valeur humaine assez clairement. Pour ce qui est de la deuxième partie de cette citation, peux-tu alors m’expliquer ce que la Genèse signifie par «assujettir et domination». Pour moi, ce semble très clair. La terre est faite pour l’homme et non pas le contraire.

      Romains 8 parle de notre péché. Il traite de l’attente de délivrance de la nature pour la gloire de Dieu. C’est réellement de faire atteinte au contexte que de prendre ce passage comme un appelle à l’écologisme et à la préservation «sacrée» de la nature. Ce n’est pas du tout l’intention du texte! La nature ne souffre pas à cause de notre pollution ou des coupes à blanc. Elle souffre à cause du péché originel de l’homme qui a corrompu la nature «éternelle» de la création et l’assujettit aux imperfections et à la détérioration. Les versets qui précèdent et qui suivent rendent cette interprétation beaucoup plus appropriée. D’ailleurs, le mot grec employé pour «création» rend l’interprétation «écologique» du texte encore plus difficile quand nous savons que plusieurs traduisent par «la créature» plus littéralement.

      D’ailleurs, si nous lisons en ce chapitre un appelle écologique, il faudra aussi reconnaître une forme de moralité inhérente en la nature. Alors dite moi, est-ce que le refus de recyclé est péché? La ligne s’arrête où? Est-ce immoral de conduire une auto ou de prendre un avion? Est-ce immoral pour les animaux de faire leur besoin librement et d’émettre des gaz néfastes? Toutes ces choses polluent et affectent négativement la nature, peu importe que ce soit en petite dose ou non. Alors, la limite moralement acceptable est où? Qui la décide, puisque la bible n’en donne aucune?

      Alors pour terminer, voici quelques trucs importants.

      1) je ne dis pas que certain choix écologique ne sont pas mieux que d’autre, je dis simplement que selon la bible, ils ne sont pas plus ou moins «moraux» comme choix. Alors oui, soyons sage dans notre utilisation de ceux-ci, mais arrêtons de prétendre que d’être «écologique», c’est fondamentalement synonyme d’être chrétien. C’est faux, aucun texte biblique ne soutient cette thèse. Au lieu, replaçons l’homme au centre de la création et non pas comme un accessoire de celle-ci.

      2) Je ne dis pas que la nature n’a pas d’importance, je crois qu’elle est la création de Dieu, sublime et magnifique et qu’elle est réellement un don de Dieu. Je ne me moque pas du tout de celle-ci et je ne rejette pas toute forme de souci écologique.

      3) Je suis d’accord avec la grande majorité de tes points énoncés et je les pratique bien qu’imparfaitement. J’ajouterai seulement que d’exposer les choses avec lequel nous sommes en désaccord reste aussi important que de parlé de ceux avec lequel ne le sommes. Bien qu’impopulaire comme exercice dans notre culture «politiquement correcte», l’appelle faite au enseignent, c’est aussi de réfuter les faux raisonnements.

      Je n’ai aucun réseau social, je me tiens loin de ces sites.
      Par contre, tu peux me joindre à mon courriel personnel si tu désires continuer la discussion, micaelbeaulieu@hotmail.com

      Merci d’avoir lu et d’avoir participé.
      Que Dieu te garde.

  2. Votre texte n’est en rien le reflet d’une vision du monde « biblique » comme vous le dites, mais bel et bien le total reflet d’une vision du monde occidentale demeuré dans les belles années de l’époque moderne, avec une touche typiquement sud-américaine, caractérisée par l’anthropocentrisme, l’hiérarchisation, le dualisme, l’urbanisation et le mépris de la création.

    Quand je vous lis, mon coeur souffre. Et je ne suis en rien un écolo. Je souffre parce que je ne vois en rien notre grand Créateur au centre de vos propos mais des humains, petits dieux et roi de l’univers.

    Une seule et unique vision du monde biblique n’existe pas. Le concept même de vision du monde ne vient pas de la bible. Ces concepts viennent de nos cultures respectives et diversifiés tel que notre Créateur l’a choisi. En fait, un croyant devrait voir sa culture, sa vision du monde être « influencé » par les écritures et non sa vision biaiser son herméneutique. Malheureusement, pour la société occidentale, elle a tellement utilisé la bible et la chrétienneté pour justifier ses travers, comme vous l’avez habilement fait dans votre texte, qu’elle a depuis longtemps créé et imposé sa propre vision du monde à la théologie et à l’herméneutique.

    Si je regarde la bible avec une vision du monde autochtone et non pas occidentale, voilà ce que je vois.

    Au commencement, avant que l’humain ne soit, était tout le reste de la création. (Gn 1) L’humain fut créé l’être le plus dépendant de tout la création. Sans le reste de la création, y comprit ses congénères, il n’a aucune chance de survie ! Voilà le contexte dans lequel l’humain fut placé. Et l’humain a souillé l’ensemble de la création. (Gen 3-9, Rm 8:20,22) Mais, Dieu a tellement aimé sa création (grec: kosmos, univers) (Jn 3:16) que Jésus, notre Créateur (Jn 1:3, Col 1:15-16) est venue, est mort et ressuscité. Ainsi Dieu a voulu par Christ tout réconcilier (grec Apokatalasso: Réparer, réconcilier comme était à l’origine (Préfixe Apo) avec lui-même, aussi bien (ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel,) – définition du mot grec Kosmos (Col 1:20)!! Et la finalité est une nouvelle terre et de nouveau cieux. (Ap 21) Parce que la création a l’espérance d’être elle aussi libérée de l’esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. (Rm 8:21) Le moment de détruire ceux qui détruisent la terre va venir. (Ap 11:18)

    Ne pas respecter la création, c’est ne pas respecter notre Créateur. La création est le reflet de l’immanence et la transcendance de notre Créateur. Elle est la seule et unique révélation universelle (ce que la théologie occidentale appel bêtement « révélation générale ») de la perfection, de la puissance éternelle et de la divinité de notre Créateur.(Rm 1) Les écritures sont une révélation spécifique et spéciale. Mais sans la création, ils ne valent rien.

    En terminant, j’ai remarqué que ceux qui vivent constamment entouré de la création humaine (contexte urbain), sont bien plus nombreux à croire qu’il n’y a pas de Créateur, de Dieu, bref qu’ils sont dieux. Alors que ceux qui vivent en relation avec le reste de la création doutent très peu de l’existence de notre Créateur.

    Shalom

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      Micael Beaulieu says:

      Marc, je ne crois pas que la vérité soit relative aux contextes historiques, aux époques et qu’elle change. Si c’est le cas, il n’y a tout simplement pas de vérité, non ?

      Vous semblez avoir un problème avec l’expression « vison du monde ». C’est toute simplement une expression qui rallie plusieurs pensées ou éléments ensemble, cela ne veut absolument pas dire que ces vérités et doctrines ne se retrouvent pas dans la bible ou qu’ils soient fondés sur ma culture immédiate.

      Pour ce qui est de vos accusations de mauvaise herméneutique et d’imposition aux textes, je crois que vous ratissez beaucoup trop large. Vous ne donnez aucun exemple concret et vous vous donnez le droit de tout simplement déclarer que tout est faux. Je n’ai aucune raison valable de croire votre critique en ce qui concerne ma méthode d’interprétation.

      Je crois au contraire que l’herméneutique biblique est celle qui se centre sur le texte et non pas sur l’histoire de la « méchante chrétienté ». Quand je lis un texte, contrairement à vous, je ne prends aucune « perspective » comme vous le dites. J’essaie de comprendre le texte à la compréhension de son propre contexte, pas le mien !

      Je ne crois absolument pas que je suis Dieu, j’ai beaucoup trop de respect pour mon roi pour penser ainsi ! Évitez de mettre des paroles dans ma bouche.

      Je crois que la bible est sans équivoque, l’homme est administrateur de cette terre, parce que Dieu l’a déclaré ainsi et non pas parce que je veux être un petit dieu. Je respecte le fait que vous ne le croyez pas, mais vous êtes dans l’erreur en ce qui concerne ce sujet.

      Je crois que vous faites aussi erreur dans plusieurs de vos interprétations de texte, entre autres sur Jean 3:16. Oui, « kosmos » signifie univers, mais le contexte du passage démontre clairement que le sujet est le salut des hommes en Christ et non pas la rédemption de sa création cosmique. Il a tant aimé (le Kosmos), qu’il a donné sont fils unique afin que (quinconce)..

      … Est-ce que la nature croit ? Est-ce que les étoiles et les planètes sont sauvé ? La nature est-elle jugée ? Pèche-t-elle ? La nature est-elle appelée « hommes » ? La nature est-elle une personne ?

      La simple lecture des versets suivants semble abondamment claire en ce sens.

      Jean 3:18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
      Jean 3:19 Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

      Respectueusement, je crois au contraire que vous lisiez en la bible vos propres convictions au lieu de laisser le texte et sont propre contexte vous montrer le vrai sens.

      Pour terminer, je crois percevoir que nous sommes d’accord sur 2 choses essentielles, Jésus Christ est le rédempteur, fils de Dieu et sauveur unique. La création de Dieu est belle et bien importante et de valeur.

  3. Avant de poursuivre notre échange intéressant, je veux vous dire que j’aurais du éviter de mettre cette phrase « comme vous l’avez habilement fait dans votre texte ». J’espère que vous accepterez mes regrets.

    « Quand je lis un texte, contrairement à vous, je ne prends aucune « perspective » comme vous le dites. »

    J’ai de la difficulté à le croire. À moins que vous ne soyez pas un humain. Tous ce que nous regardons, nous le regardons avec une perspective. Et quand je regarde votre texte, justement, ce que je perçois, c’est une « perspective ». Et l’une des meilleurs preuve de cela nous l’avons actuellement devant les yeux. Nous ne définissons pas et ne voyons pas les choses sous les mêmes perspectives.

    Ce qui ressortait de vos propos de votre texte était le caractère central de l’humain, ce que l’on appel l’anthropocentrisme, de l’absolutisme (je connais et possède LA VÉRITÉ), du dualisme et de l’hiérarchisation. Toutes ces caractéristiques, sont les caractéristiques de la vision du monde occidentale de la période moderne. Et, il reste et demeure qu’au sein de la culture occidentale, qui place l’humain au centre et au dessus de tout, l’idole ou le risque d’idolâtrie est l’humain. Je ne pense pas du tout que vous croyez être dieux. Si vous avez pensé ça, désolé. Et, le chrétien occidentale moderne ne risquent pas d’idolâtrer des animaux ou la création. L’on n’idolâtre pas ce que l’on croit nous être inférieur.

    Je me suis donc appliqué dans mon précédent texte à vous illustrer des positions totalement opposés, en identifiant la perspective que j’allais prendre, donc qui étaient cosmocentrique, relative, inclusive et égalitaire. Uniquement dans le but de contraster vos propos à l’extrême possible. Et effectivement, ces cultures sont à risque d’idolâtrer la création.

    Ni l’une, ni l’autre n’est totalement ma position personnelle. Je ne ferai donc pas un débat de verset et de position sur l’évangile de Jean à ce point-ci. Si vous voulez qu’on en jase plus tard on verra.

    Mon objectif était juste de vous faire prendre conscience que notre culture personnelle influence la façon que nous voyons, interprétons et définissons les choses. Tous les humains le font ainsi. À moins que vous soyez l’exception sur la face de la terre.

    Oui, mon coeur a mal quand je lis des positions comme la votre. Pas en tout point, et ne pensez pas que je ne partage pas certains de vos points. Je trouve seulement que vous valorisez trop l’humain, que vous dévalorisez la création et qu’en faisant cela vous décentralisez le tout de notre Créateur. Vous avez le droit de ne pas partager mon opinion. Et je n’affectionne pas du tout les positions « écolos ».

    Dernier petit point

     » l’histoire de la « méchante chrétienté ». »

    Ça sort d’où ça ?? Je suis un chrétien. Je suis un disciple de Jésus-Christ, notre Créateur, mon (parce que je ne connais pas les coeurs, donc je ne peux pas utiliser un terme inclusif et généralisateur, donc je l’individualise) Sauveur . La vraie chrétienneté n’est en rien méchante. Les humains le sont. Et des gens tordus qui utilisent la ‘chrétienneté » méchamment, il y en a partout. (Et je ne pense pas ça de vous) Je comprends pas ce point d’où il sort !!

    1. Post comment

      Micael Beaulieu says:

      Bonjour, Marc, j’aime que vous soyez civilisé et nuancé dans vos réponses, merci pour cela.
      J’essaie aussi de faire preuve d’autant de tacs et d’expliquer mes points de vue avec civilité.

      Premièrement, pour expliquer ma remarque sur la « méchante chrétienté ». C’était as propos de votre commentaire suivant,

      «Malheureusement, pour la société occidentale, elle a tellement utilisé la bible et la chrétienté pour justifier ses travers, comme vous l’avez habilement fait dans votre texte, qu’elle a depuis longtemps créé et imposé sa propre vision du monde à la théologie et à l’herméneutique.»

      Je suis reconnaissant de votre correction à ce sujet, merci. Mon but était de démontrer que de simplement balayés toute l’histoire chrétienne d’interprétation biblique juste parce que certains «faux chrétiens» dans l’histoire l’ont mal fait, semble quelque peu radical comme réponse. Donc, j’employais ce que je semblais déduire de votre intervention, c’est-à-dire que les croyants ont mal utilisé la bible donc, leur interprétation est toujours mauvaise. Si ce n’est pas ce que vous vouliez dire, permettez-moi de vous demander de clarifier pourquoi vous faites mention de la mauvaise utilisation de l’interprétation biblique au travers l’histoire. Je crois que nous sommes tous deux conscients des erreurs humaines passées, mais cela ne change en rien qu’un texte peu seulement avoir une signification inhérente, sinon arrêtons de chercher puisque rien n’a d’importance!

      Pour ce qui est de l’importation de nos préconçues dans l’interprétation biblique, je suis absolument d’accord avec vous, quand vous dites qu’il nous influence. Oui, c’est le cas! Par contre, je crois que au-delà de ces influences, avec l’aide de l’Esprit saint, nous somme appelé à nous détacher de ceux-ci pour rendre honneur et place centrale au texte dans son contexte. Dans ce sens, non, je ne crois pas importer ma propre pensée dans le texte. Je crois qu’il est possible d’étudier la bible en n’imposant pas au texte nos désirs. Je sais que cela n’est pas toujours parfait en pratique, mais heureusement Dieu est miséricorde et patient avec nous! Néanmoins, je reste certain qu’une bonne interprétation biblique nous apporte toujours vers le but du texte, peu importe notre contexte et idéal social.

      Deuxièmement, quand vous dites, « Ce qui ressortait de vos propos de votre texte était le caractère central de l’humain, ce que l’on appelle l’anthropocentrisme, de l’absolutisme (je connais et possède LA VÉRITÉ), du dualisme et de la hiérarchisation. »

      Je crois effectivement que la bible détient la vérité et que Dieu ne l’a pas cachée à l’homme. Je crois que la révélation spéciale des écritures nous permet de la lire, d’étudier et de comprendre justement et droitement la parole de Dieu. Alors oui, dans ce sens, je suis un absolutiste. Mon texte parle de la place de l’homme par rapport au reste de la création, alors oui, je crois que l’ordre créationelle est anthropocentrique, à la mesure ou dans la plus grande perspective, Dieu reste le vrai centre. Cependant, quand nous parlons de la création, je crois que les textes de la bible sont abondamment clairs, l’homme est le joyau de la création et il est effectivement mis de l’avant. C’est le seul être fait à l’image de Dieu d’ailleurs et le seul à qui le salut est offert! Je crois que ce n’est pas possible à partir de la bible de défendre une position qui élève le reste de la création au même niveau.

      Je crois foncièrement que notre désaccord principal ce résume par ces propos, “Je trouve seulement que vous valorisez trop l’humain, que vous dévalorisez la création et qu’en faisant cela vous décentralisez le tout de notre Créateur.”

      Je pense au contraire que la bible n’élève jamais la création secondaire à la stature de l’homme. Dieu n’offre pas le salut à la création secondaire ni la repentance ou rien d’autre de morale. Je crois que la bible nous démontre que Dieu à un plan pour l’homme et que ce qu’il a fait autour de l’homme, c’est un cadeau, rien d’autre. Le jardin d’Éden en est une preuve, toute création était à la disposition de Adam et Ève. Dieu leur avait fait un endroit pour eux. Je crois que valorisé trop la nature c’est comme de vénéré un vase en oubliant le trésor à l’intérieur ou la raison de sont existence. Je ne crois pas que le reste de la création aurait la moindre importance si Dieu n’avait pas créé l’homme, puisque Dieu a spécifiquement créé la création pour l’homme!

      Bien que je partage votre souci contre l’idolâtrie, je ne crois pas que la valeur de la vie soit une doctrine qui contribue au détriment des vrais chrétiens en matière d’idolâtrie. Au contraire, de changer l’ordre biblique créationnel augmente notre disposition à vénérer la création au lieu de son créateur. Le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout et l’idolâtrie qui prend place en son cœur n’a aucun rapport avec sa positon théologique sur la création. Si c’était le cas, les écologistes seraient tous de parfaits adorateurs, non? La bible enseigne que le problème c’est le cœur de l’homme et le péché, non pas la place de l’homme dans la création qui influence l’idolâtrie. Il est possible de s’accorder avec ce que la bible dit de l’homme et de la création sans devenir idolâtre.

      Alors à ce sujet, je crois qu’il faudra tout simplement accepter de rester en désaccord. Je ne vois rien dans la parole de Dieu qui me permette d’élever la création secondaire à ce niveau d’importance. Ceci étant dit, je l’apprécie, j’en prends plaisir et je suis reconnaissant à notre grand Dieu de nous avoir donné un si beau monde!

      Bonne journée

  4. Merci Monsieur Levaseur pour votre rééquilibrage théologique. Notre lecture occidentale des textes bibliques est essentielle, surtout que nous y avons accès que depuis le 15e siècle, à quelques exceptions près. L’institution chrétienne oublie tres souvent qu’entre le 3e siècle et le 15e siècle il y a eu des gens sauvés sans la Bible écrite. De vrais croyants nés de nouveau…
    La contemplation de la Création fut le formidable moyen, prevu par Dieu pour avoir accès à Lui.
    Je me demande ce qui est le plus dangereux : Adorer la création ou adorer la Bible ? Les deux sont certainement des écueils. On voit ce que ça donne l’adoration de la Création dans Romains 1. Les déviances se succèdent, d’un point de vu social, économique, familial et sexuel. Une vision saine sur la création nous amène inévitablement au Createur. Dommage que les murs de nos grandes agglomérations et de nos clochers nous empêchent d’admirer et contempler ce beau cadeau de Dieu qu’est la création.
    Quant à l’adoration de la Bible, elle nous amène à l’institution, aux clochers, à la religiosité… et à la colonisation.
    Je suis heureux d’entendre enfin quelqu’un qui lit dans la Bible autant que dans la création. Les deux sont une nourriture spirituelle indispensable à notre croissance et notre sanctification.
    Col 1:16 « Tout à été créé par Lui et pour Lui… »
    Amen.

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      Micael Beaulieu says:

      Bonjour Daniel, merci de prendre le temps d’écrire votre commentaire.
      Par contre, à plusieurs égards vous avez gravement tort.

      Premièrement, entre le 3e et le 15e je suis absolument certain que la doctrine de la bible fut préservée puisque je crois en l’infaillibilité et l’innérance de celle-ci. Je ne vois pas l’utilité de cité la bible, si elle ne veut rien dire et qu’elle n’est pas vraiment parole de Dieu certaine. Si elle l’est, par contre, ce que vous dites n’est pas juste. Dieu lui-même a révélé aux hommes son plan salutaire par l’entremise de sa parole.

      Act_2:42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.

      Non seulement la bible et son enseignement ont été fidèlement transmis au travers l’Église, mais l’histoire nous démontre que vous avez complètement tort concernant les écritures.
      Entre 140-150 AD le Canon du Nouveau Testament est discuté. Autour des années 400 AD — le canon est établi officiellement et dès l’an 500 il y a déjà plusieurs langages de traduction de la bible qui circulent (Latin, Égyptien, Grecque, Hébreux, etc.).

      L’histoire semble nous démontrer que les années de transmission orale de la parole de Dieu, par l’héritage apostolique, n’ont duré que quelques années au plus.

      Juste par curiosité, comment applique-t-on un «rééquilibrage théologique» sans croire à l’innérance du contenu de la bible? Je trouve cela quelque peu étrange comme raisonnement. D’où vient votre connaissance de Dieu, votre théologie, sinon des écritures elles-mêmes?

      Vous dites, «La contemplation de la Création fut le formidable moyen, prévu par Dieu pour avoir accès à lui.»

      la bible dit en Romains 1:20-25,

      En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen!

      Je crois qu’il est clair dans l’écriture que la création glorifie Dieu et qu’elle rend l’homme inexcusable de ne pas croire en lui. Ceci étant dit, absolument rien en l’écriture ne nous démontre un salut par «la foi en la création». Si vous croyez que je ne vois pas Dieu dans la création, vous avez tort. La bible par contre, ne décrit pas la création comme un moyen de salut, mais bien de condamnation pour les incrédules. Alors oui, pour celui qui croit déjà en Dieu, elle est glorieuse, mais pour celui qui rejette Dieu, elle est condamnation. Il n’est jamais question «d’accès à Dieu» dans Romains 1, il est question de reconnaître Dieu. L’accès, elle est octroyée par le sang de Jésus Christ seul, révélé dans l’Écriture seule!

      Personnellement, j’aime mieux croire en la véracité de la bible, sachant que Dieu l’a préservée d’âge en âge. Le texte de Romains ci-dessus contredit votre vision de l’utilité de la création. Je vous invite à considérer que «l’adoration» de la bible n’est pas le réel problème. Quand je lis ma bible, je n’adore pas le livre de papier dans mes mains, j’adore les paroles de Dieu inscrites dans celle-ci. Elles sont rendues vivantes et certaines à mon cœur par le travail de l’Esprit saint dans ma vie.

      Le Dieu de la création nous dit que sa création nous juge et nous rend coupables d’incrédulité devant lui, elle n’est certes jamais mentionnée comme un moyen salutaire de grâce. 1 Tm_ 2:5 «Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme»

      PS – En passant, je vis dans la complète campagne, très loin de toute grande ville! Juste pour que ce faux argument cesse d’être mentionné!

      Respectueusement,
      Micaël

  5. Je fais quelques corrections de mon commentaire avant qu’il soit édité.
    « Notre lecture occidentale des textes bibliques (nous influence) …. »
    « …enfin quelqu’un qui lit (Dieu) dans la Bible autant que dans sa création… »

  6. Re-bonjour. Juste pour clarifier, mon dernier commentaire s’adressait à l’article de Micael et n’était pas une réponse à la vidéo ci-dessus. J’avais simplement cliqué « répondre » plutôt que « laisser un commentaire ».

    Je voudrais aussi ajouter quelques éléments. Il faut spécifier que ce ne sont pas seulement les soit-disant « écolo-fanatiques », probablement plus adéquatement appelés écologistes militants, qui adhèrent à l’évolutionnisme et qui sont porteurs de valeurs morales contraires à celles enseignées par la Bible et portées par les Chrétiens. En effet, les courants de pensée humaniste, marxiste, féministe, pour n’en nommer que quelques-uns, reposent aussi sur des fondements évolutionnistes et portent plusieurs valeurs qui vont à l’encontre de l’enseignement biblique. Pourtant, chacun de ces courants comportent aussi quelques éléments qui peuvent être en accord avec la Bible et ont contribué de près ou de loin à faire réfléchir et bouger la société et à corriger des erreurs d’autres courants de pensée.

    Dans le même ordre d’idées, on peut aussi mentionner que dans notre société occidentale, en général, et au Québec, en particulier, la majorité des médecins, enseignants, ingénieurs, économistes, directeurs d’entreprises, etc. sont généralement des non-chrétiens qui adhèrent à des systèmes de croyances et de valeurs divers, presque tous évolutionnistes, rejetant la vérité d’un Dieu créateur et, surtout, Son règne dans leurs vies… N’empêche que chacune de ces personnes apporte des contributions positives (et d’autres fois négatives) à notre société et que nous interagissons et collaborons avec eux dans la vie de tous les jours.

    C’était un peu une parenthèse que je voulais faire. Pour ne pas diaboliser injustement un groupe de personne particulier.

    À part de ça, je vais un peu « prêcher pour ma paroisse ». Le développement durable n’est pas fait pour bloquer, ralentir, mettre des bâtons dans les roues, etc. Son but est d’aider les individus, organisations, entreprises, etc. à faire mieux et aller plus loin. Les chrétiens peuvent tirer beaucoup de ses approches, stratégies et outils de mise en oeuvre. Par exemple, si l’on a le choix entre organiser le même événement en utilisant de la vaisselle jetable et en chauffant au diésel ou en utilisant de la vaisselle réutilisable et en chauffant à partir d’énergies renouvelables (ce n’est qu’un exemple simplifié), je crois que la deuxième option est de loin meilleure. Sur le long terme, on se rend compte que les solutions qui sont bonnes pour l’environnement sont souvent aussi bonnes pour le porte-feuille et pour la société. Il s’agit de le voir.

    J’ai l’impression que ceux qui s’opposent à tout ce qui rime avec « écologie » ou « environnement » démontrent souvent une peur injustifiée de se faire endoctriner dans le paganisme qui adore la terre, quand en réalité il s’agit plutôt de vouloir faire les choses différemment (c’est-à-dire mieux). Surtout que les changements proposés ne sont souvent pas si farfelus et ne réinventent pas la roue. Il y a des choses que l’on prend pour acquis qui sont des inventions récentes qui ont été inventées pour servir le modèle de réalisation par la consommation qui transforme l’humain en consommateur, esclave de l’entreprise. Cela est récent et absolument pas biblique. Il faut se rappeler qu’il y a quelques générations la vaisselle jetable n’existait pas, on réparait les choses lorsqu’elles brisaient, et on savait beaucoup mieux mettre les choses en commun qu’aujourd’hui. Ce qui est perçu aujourd’hui comme un « effort supplémentaire », était autrefois simplement la norme. (et de toute façon, les chrétiens savent bien qu’il faut souvent faire un effort supplémentaire pour faire le bien, peu importe le domaine). Souvent le développement durable (et peut-être les « écolo-fanatiques ») apporte des idées qui peuvent pousser à un mode de vie qui ressemble beaucoup plus à celui de l’église primitive où les chrétiens « vendaient tout et mettaient tout en commun. … Personne parmi eux ne manquait de rien. » (je cite de mémoire).

    Je sais que je me suis éloignée un peu du sujet de l’article, mais c’était une piste de réflexion que je croyais pertinente. Comme quoi les chrétiens, au lieu de critiquer tel ou tel groupe qui cherche en réalité à faire du bien, devraient être les premiers et les meilleurs de tous et le faire à la gloire de Dieu plutôt que pour servir des idéologies douteuses.

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      Micael Beaulieu says:

      À ceci, « quand en réalité il s’agit plutôt de vouloir faire les choses différemment (c’est-à-dire mieux) » je peux dire amen!
      J’ai un gros problème quand on lie moralité et écologie ensemble. Je n’en ai aucun quand on lie écologie et faire mieux ensemble.

      Malheureusement Rachel, la grande, très grande majorité des gens sous-entende un aspect moral à « faire mieux » et c’est la que j’ai beaucoup de difficulté, surtout si l’on essaie de justifier cette moralisation du devoir écologique par la bible!
      Pour le reste, voir ma réponse précédente.

      Merci!

  7. Je te remercie énormément pour tes réponses rapides, Micael.

    Tu soulignes des points très valides en effet et certains qui m’avaient éclipsé initialement. Je m’excuse d’avoir faussement lu un amalgame. Je pense que c’était risqué étant donné que ta seule mise en contexte était la COP21 et que tu n’apportes pas beaucoup de nuance dans ton article. Toutefois, je n’aurais pas dû faire d’interprétation au-delà de ton article. C’est que cet article a suscité beaucoup de réflexions en moi et j’ai eu peur qu’un lecteur non-averti le prenne pour du « cash » et s’adonne à des généralisations grossières de tout ce qui se rapporte au mouvement « environnemental » au sens large.

    J’aimerais beaucoup continuer la conversation, mais en ce moment j’ai beaucoup de travail à faire. J’essaierai de trouver un moment. Pour l’instant, je tenterai d’être brève.

    D’abord, je voudrais te dire que la citation qui t’a dérangée n’était pas attribuée à toi personnellement, mais à une réalité qui existe et que certains prennent à la légère. Si on utilise la nature comme bon nous semble, on empêche d’autres humains d’en bénéficier. Par exemple, on a transféré une grande partie du secteur industriel (qui nous fournit nos bébelles que l’on consomme à un rythme effréné et dont on dispose quand elles sont encore bonnes ou encore qui sont conçues pour briser après très peu de temps pour qu’on en consomme plus) dans des pays moins développés où la demande pour l’emploi est grande, mais où les conditions de travail sont abominables et irrespectueuses des droits humains, en les faisant vivre et travailler dans des conditions insalubres. Un autre exemple: La hausse du niveau des mers et les événements météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques vont affecter des pays comme le Bangladesh et des communautés insulaires qui sont très pauvres et vulnérables et n’ont donc pas de moyens d’adaptation efficace. Donc, en gros, la technologie a « amélioré » nos vies, mais les bénéfices ne sont pas répartis également sur la planète et certains souffrent des conséquences des actions des autres. Les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre (GES) et ceux qui en ont émis le plus au cours de leur développement sont ceux qui en souffrent le moins. Et maintenant il y a un dilemme éthique parce que les pays en développement doivent avoir le droit de se développer, mais globalement il faut un effort concerté pour réduire les émissions de GES. Ensuite, il y a la question de l’équité intergénérationnelle. Les réserves de métaux et de combustibles fossiles ne vont pas durer éternellement. La réponse logique est de les utiliser rationnellement. Si on ne recycle pas et qu’on fait juste enfouir tous nos rebuts dans des grands trous, nos petits enfants n’auront plus de ces métaux. Peut-être qu’ils vont aller miner nos dépotoirs pour en extraire les métaux?! En ce sens, je ne pense pas que les questions environnementales soit complètement « amorales » comme tu l’exprimes.

    C’est que l’environnement est complexe. Dieu, dans toute son ingéniosité, a mis en place des mécanismes autorégulateurs très complexes. Par exemple, ce n’est pas péché de couper un arbre. Mais si on pouvait couper tous les arbres de la planète, on menacerait grandement la santé des humains. Tuer des bactéries qui causent des maladies n’est pas grave, mais si on éliminait toutes les bactéries qui sont dans le sol (je ne sais pas comment on ferait, mais c’est un exemple), les nutriments du sol, de l’air et de l’eau ne pourraient plus se régénérer et ça menacerait la vie entière sur la planète. De manière plus réaliste, beaucoup des espèces qui sont en péril (je ne parle pas des grands mammifères auxquels les humains sont très sensibles à cause de leur beauté, mais qui n’ont pas un rôle aussi remarquable sur l’écosystème, mais bien d’insectes, de reptiles, de plantes, etc.) jouent un rôle important pour le maintien de la vie sur la terre par le recyclage des nutriments, la purification de l’eau, etc.

    Enfin, je voudrais corriger une chose que tu as dit. Tu mentionnes que les animaux polluent l’environnement lorsqu’ils font leurs cacas. Il y a un problème avec cette affirmation. Avant l’arrivée de la pétrochimie (tous les plastiques, textiles synthétiques, engrais et pesticides chimiques, etc. dérivés du pétrole), il n’y avait virtuellement pas de vrais déchets. Tous les rejets de l’activité humaine (comme animale) était de la matière organique qui se dégrade et se recycle naturellement dans l’environnement. Bien sûr, on avait de la pollution et de l’insalubrité lorsque les excréments humains étaient mal gérés dans les villes (les villes sont des agglomérations de gens sédentaires, qui vivent en proximité. Cela pose des conditions particulières) ou encore lorsque des feux de cuisson sont faits dans des huttes non aérées, etc. Par contre, ce n’est pas du tout la même chose que les polluants chimiques et toxiques persistants dans l’environnement, qui s’accumulent dans les chaînes alimentaires et nous empoisonnent lorsqu’on les mange. Savais-tu que des travailleurs dans les champs de coton en Asie sont exposés à des tonnes de pesticides toxiques lorsqu’ils font leur travail? Et nous on importe le coton… Ce n’est qu’un exemple. En contraste, les boues municipales (c’est-à-dire les résidus semi-solides récupérés dans les centres de traitement des eaux usées = caca humain, essentiellement) peuvent être utilisées comme engrais dans des champs. Ce n’est donc pas de la pollution à proprement parler. Je réitère donc qu’il y a des implications morales à notre comportement « environnemental » à cause des répercussions sur les autres humains.

    Alors dire « je m’en fous de la nature » (pas que tu le dise, mais certains le disent ou le diront), ce n’est pas acceptable. D’une part pour les raisons que je viens d’énumérer et d’autre part parce que c’est la création de Dieu et elle glorifie Dieu. Même si Dieu n’avait jamais créé humain, la nature le glorifierait quand même, juste parce qu’elle est Sa création. Elle était parfaite à la base et a été corrompue par le péché de l’homme. Ici je parle de mort, maladies, mutations, extinctions, détériorations de toutes sortes, mais AUSSI du fait que la relation entre l’homme et la nature n’est plus aussi harmonieuse qu’au commencement. L’homme peine fort pour extraire sa nourriture de la terre parce qu’il y a des aléas comme des tempêtes, des sécheresses, des épidémies, etc., mais aussi parce que sa relation à la nature s’est transformé. Le fait de voir la nature comme un ennemi à vaincre, ou l’idée de vouloir produire toujours plus avec le moins d’effort possible (pour plus d’$) ont permis des méthodes d’agriculture beaucoup trop intensives qui épuisent les sols et jouent contre nous ultimement de plusieurs façons. Et ça, je crois que c’est mal. Je crois que l’humain a à se repentir de plusieurs agissements qui ont été faits par ignorance et par avidité du gain. Dans beaucoup de cas, c’est l’idolâtrie de l’$ et le manque d’égard pour son prochain qui font faire des choses semblables. Et cela demande une repentance individuelle et collective. Dans l’A.T., Dieu avait institué des principes de gestion des terres, incluant le principe de jachère (laisser la terre au repos pour une année), qui est une extension du commandement du sabbat. Je comprends que cette loi avait pour but d’enseigner à l’homme à faire confiance à Dieu pour Sa provision lors du jour/année de repos. L’homme moderne a rejeté cela et travaille toujours plus pour extraire toujours plus pour satisfaire son désir de posséder plus. Il ne respecte pas les commandements de Dieu et épuise la terre.

    Des sociétés païennes ont aussi pratiqué des bons principes de gestion de la terre. Par exemple, beaucoup de sociétés anciennes en Amérique savaient qu’il fallait faire la rotation des cultures. Par exemple, les haricots ont la propriété de remettre dans le sol l’azote que les autres plantes épuisent en poussant. C’est donc une bonne solution de faire la rotation entre ces plantes. Aujourd’hui, on en connait les bases scientifiques. Mais autrefois, on le pratiquait sans le savoir. C’était une forme de savoir ancestral. Les sociétés autochtones de plusieurs pays du monde on gardé (et sont en train de perdre) les savoirs traditionnels sur les plantes de la forêt qui ont des propriétés médicinales. C’est Dieu qui les a créées et les a mises à la disposition de l’homme. (La plupart des médicaments en pharmacie étaient initialement dérivés de plantes et sont aujourd’hui synthétisés en laboratoire.) Par contre, si on sur exploite ces plantes ou qu’on rase la forêt pour y installer des plantations d’huile de palme (pour l’approvisionnement des pays riches), on perd ce réservoir de médicaments. Ça a donc des conséquences graves sur les humains. La solution de l’homme occidental de fournir des solutions artificielles à l’aide de la technologie a ses limites. Oui, l’ingéniosité humaine rend gloire à Dieu, mais elle a ses limites. L’homme ne doit pas jouer à Dieu. Il ne trouvera pas des solutions technologiques pour remplacer tous les « services écologiques » (services rendus par la nature sans que l’on ait quoi que ce soit à faire) qui sont détruits.

    Aussi, dans ton article, tu sembles faire allusion au fait que ralentir le développement économique serait une mauvaise chose. Alors, ça sous-entend que l’économie peut avoir une valeur morale. Personnellement, je crois que l’économie au sens large est l’interaction de l’homme avec son environnement. L’économie peut faire beaucoup de bonnes choses et de mauvaises choses, ça dépend comment on l’utilise. Quand le mouvement écologiste et tous ses dérivés remet en question le présent système économique (qui n’est ni biblique ni universel ni le pire ni le meilleur), il a des bonnes raison de le faire, selon moi.

    J’espère que ma pensée est plus claire à présent. (Bon, je n’ai pas réussi à être brève. Je n’arrête pas d’avoir d’autres idées, mais je vais arrêter).

    Pour nuancer un peu mes propos, je vais citer Tim Keller qui dit que toute action que je fais est pratiquement toujours mauvaise parce que soit elle émane de mauvaises intentions, soit l’action est carrément un péché, ou soit l’action a des conséquences mauvaises que l’on n’aurait pu anticiper. Donc en conclusion, on a désespérément besoin de la grâce de Dieu et c’est seulement par cette grâce que le chrétien peut vivre et avancer. Il doit prendre ses décisions du mieux qu’il peut, en cherchant à plaire à Dieu, à la lumière de la parole de Dieu et des circonstances connues et Lui remettre les résultats. Il ne sert à rien de porter un fardeau de culpabilité, ou de vivre une vie légaliste par laquelle je suis une meilleure personne parce que je fais ci ou ça, mais plutôt réaliser que je vis dans un monde brisé. Mais par Sa grâce, Dieu peut se servir de moi malgré toutes mes faiblesses et mes erreurs.

    Je t’encourage fortement à prendre quelques heures pour lire le livre « Pollution and the Death of Man » de Francis Schaffer, écrit en 1971. C’est très court, très facile à lire, les concepts sont simples et il fait des très bons points.

    Que Dieu te bénisse et bonne continuation.

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      Micael Beaulieu says:

      Je serais bref aussi 😉
      Je suis d’accord avec beaucoup et trop fatigué pour répondre au peu avec lequel je suis en désaccord.

      Je reconnais aussi que beaucoup des décisions prises en ce domaine sont issues du cœur tortueux de l’homme. Ceci étant dit, n’oublions pas que présentement, l’industrie du «vert» est probablement la plus lucrative sur la planète donc, ce qui peut sembler noble, ne l’est pas toujours!

      Effectivement, je n’ai pas trop développé le point sur l’économie. Pour répondre simplement, non, je ne crois pas que l’économie de façons générales est une question morale. Les problèmes personnels liés à l’argent le son souvent, mais l’économie en soi, pas vraiment. La thèse que je cite brièvement du professeur de York suggère une économie sans croissance pour favoriser la jouissance de la planète. Pourtant, la grande majorité des économistes s’endente pour dire qu’une absence de croissance ou régression n’aurait aucun n’impacte favorable sur l’environnent. En plus, cela aurait pour effet de rendre les plus riche, encore plus riche et les pauvre, plus pauvre. Encore une fois, on prétend que la croissance est mal à cause du gouffre qui existe entre ceux qui ont et ceux qui non pas ou n’aurons pas, mais le monde nous prouve que ce n’est pas le cas (entre autres par les pays socialistes, communistes qui ne sont pas «équitables» pour tous). L’idée qu’un équilibre écologique ou économique soit atteignable en ce bas monde demanderait que tout péché du cœur de l’homme soit effacé. Je trouve futile de moralisé des systèmes plus que d’autre quand ils sont tous aussi pervertis l’un que l’autre (incluant le capitalisme de l’ouest, l’écologie ou tout autres système de pensé).

      Je suis parfaitement d’accord que notre monde souffre à grande échelle du péché d’amour de l’argent et de convoitise matérielle. Ce qui me déplaît, c’est le manque de flexibilité et de liberté chrétienne la ou Dieu en laisse, avec l’économie et l’environnent par exemple. Nous moralisons facilement des décisions que, comme tu la toi-même exprimé, sont souvent une question de mieux, ou de moins bon. Ce n’est pas une question de péché ou non.

      Moi, ce qui me concerne n’est pas la pensée écologique des gens, mais bien leur état spirituel. Selon la bible, la nature bien que bonne et nécessaire, est secondaire et soumise à l’homme, à sa domination et sont assujettissement. Évidemment, l’homme étant pécheur, administre mal tout ce qu’il a reçu en héritage. Cela ne veut pas dire que le problème c’est que l’ont détruise la nature. Le vrai problème, c’est le péché dans le cœur de l’homme qui le pousse à faire des actions qui sont immorales et conséquemment, détruisent la nature. Pour moi, la destruction de la nature est un résultat amoral du vrai péché de l’homme (convoitise, amour de l’argent, vice, sexualité etc.). La preuve, c’est qu’aucun homme ne sera condamné d’avoir détruit la nature, par contre, ils sera condamnés de ne pas avoir cru en la voyant!

      Bon travail!

  8. Contrairement à certains, J’ai trouvé cet article très instructif et utile pour l’édification du corps de Christ. L’auteur soulève un point important, à savoir que si le chrétien ne reçoit pas d’instruction en matière de vision biblique du monde, ils devient facilement la proie de philosophies antichrétiennes et cela à son insu. Cela est est vrai non seulement des questions environnementales mais de tout les aspect de nos vies. Nous devons à nouveau nous poser la fameuse question des puritains:  »What saith the Scriptures? » Que dit l’écriture? « Nous avons besoin d’une bannière à cause de la vérité… Que le Seigneur restaure bientôt à Sion un langage pur et que ses sentinelles voient œil à œil. » -C.H. Spurgeon Préface 1689.

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    Tribonien Bracton says:

    Je suis parfaitement d’accord avec cet article de Micael Beaulieu, de même qu’avec le commentaire de Max Bastien.

    Aujourd’hui, dans maints milieux évangéliques, le christianisme a été réduit à « une relation [émotive et ô combien subjective] avec Jésus » ; la Bible n’instruit pas (ou très peu) leur vision du monde ; en fait, la plupart des évangéliques n’adhèrent tout simplement pas à la vision du monde chrétienne. Ils mêlent leur sentimentalisme tendancieux avec un paquet de fausses doctrines à la mode : droits-de-l’hommisme, marxisme, écologisme, pluralisme, etc.

    Ce n’est pas un secret que l’écologisme contemporain n’est rien d’autre que du communisme « rebranded ». Après la chute du Mur de Berlin et l’éclatement du bloc soviétique, plein de marxistes se sont recyclés dans l’écologisme. Pour eux, l’environnementalisme n’est qu’un moyen — un instrument — pour combattre le capitalisme. C’est uniquement une excuse pour sur-légiférer, sur-réglementer, sur-taxer et contrôler les populations.

    De surcroît, ça saute aux yeux que l’écologisme postmoderne, même en habit propre, n’est rien d’autre qu’une forme de néo-paganisme : l’humain ne doit plus assujettir la planète, il doit lui vouer un culte idolâtre. Chez les écologistes, la planète devient une sorte d’entité divine, ça frôle le panthéisme.

    Comme l’article de Beaulieu le mentionne, les chrétiens sont quand même appelés à une bonne intendance de la Création. Comment faire sans se laisser par l’environnementalisme néo-païen ambiant ? Ce ministère chrétien est dédié à expliciter cela :

    http://www.cornwallalliance.org/

    P.S. EXPLOIT THE EARTH OR DIE

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    Tribonien Bracton says:

    Erratum : « Comment faire sans se laisser *négativement influencer* par l’environnementalisme néo-païen ambiant ? »

  11. Merci pour cet article!

    Parlant d’écolo-fanatisme, voici un vidéo papal officiel qui est paru récemment (sous-titres en français):

    http://thepopevideo.org/en%3Fq=fr.html

    Il parle de « l’esclavage du consumérisme » mais il évite de parler du plus grand esclavage – celui du péché – et du Rédempteur qui seul peut sauver les âmes.

  12. Mon cher Micaël. Je te félicite d’avoir soulevé un sujet 1) d’actualité et 2) d’importance dans le contexte de la réflexion éthique chrétienne. Ce sujet me tient beaucoup à cœur depuis les débuts de ma vie chrétienne. Avant d’être converti, j’étais attiré par les philosophie orientales, j’aimais beaucoup la nature. Lorsque j’ai découvert la vérité biblique, cela a opéré en moi un recentrement sur Dieu et m’a permis de percevoir la création distincte du Créateur (et non pas identifiée à Dieu comme dans le panthéisme). Tôt après ma conversion en 1975, je me suis commandé un ensemble de livres de Francis A. Schaeffer, apologète réformé. Parmi eux, le livre dont parlais Rachel, La pollution et la mort de l’homme. ce livre a été déterminant et m’a aidé à ne pas minimiser la question environnementale, et à la considérer dans le plan de Dieu, dans le cadre de la vision chrétienne du monde et de Dieu, et dans le cadre de l’éthique chrétienne. La semaine dernière j’ai imprimé les 38 pages de votre discussion afin de pouvoir les lire (j’ai imprimé sur le verso de papiers déjà utilisé 🙂 ). Je me suis retrouvé beaucoup dans les propos de Rachel. En fait, j’aurais répondu à certains aspects de l’article. Mais lorsque j’ai lu les points de Rachel, je me suis dit: elle répond exactement ce que j’aurais répondu, mais encore mieux et de façon plus fouillée. Donc merci à chacun d’entre vous pour votre contribution. Bon succès à Micaël dans ta formation et ton ministère. Bon succès Rachel dans tes études et le témoignage qu’il te donne d’avoir dans ton milieu universitaire et scientifique. Que Dieu vous bénisse.
    André Pinard, pasteur et théologien, Gatineau

  13. Bon voici quelques ressources:

    Frédéric BAUDIN, en ligne: Bible et écologie – Protection de l’environnement et responsabilité chrétienne, La Revue Réformée N° 232 – 2005/2 – MARS 2005 – TOME LVI : http://larevuereformee.net/articlerr/n232/bible-et-ecologie-protection-de-lenvironnement-et-responsabilite-chretienne (Je ne l’ai pas lu en détail, mais il a une bonne bibliographie à la fin.)

    SCHAEFFER, Francis A., Pollution and the Death of Man.
    https://www.goodreads.com/book/show/455429.Pollution_the_Death_of_Man

    La Revue réformée H. Blocher, J. Brun, P. Jones, etc., « Ecologie et création », n° 169 (juin 1991).

    Bonne lecture!

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      Micael Beaulieu says:

      Merci frère, je vais me procurer celui de Schaeffer un jour, j’aimerais bien avoir la vision théologique qu’il apporte au sujet.
      Toujours plaisant d’avoir des échanges d’idée cordiale.
      Bonne semaine.

  14. Bonjour,

    Je le confesse, je n’ai pas pris le temps de lire les commentaires, même s’ils semblent très intéressants, donc ce que je vais dire ici sera peut-être une redite.
    Je suis totalement d’accord avec l’affirmation selon laquelle l’écologie « réclame la place de l’homme comme centre de la création ».

    En revanche pour les autres affirmations j’ai beaucoup de mal, et votre vision de l’écologie semble très différente de la mienne :
    – « l’homme est une nuisance pour la planète » ? Je dirais plutôt que la nuisance vient de la pollution dû au comportement du tout-voiture (mais l’homme, lui peut privilégier le vélo et les transports en commun par exemple, donc ce n’est pas lui le problème, juste son mode de transport), de l’agriculture chimique conventionnelle, etc…
    – prôner « un système de dégression économique » ? Ca s’appelle la décroissance et ça sert moins à un retour à la bougie qu’à la consommation modérée généralisée quand même
    – concernant « les dangers d’avoir plusieurs enfants » : maintenant nous avons les couches lavables, les biberons sans bisphénol A et les jouets en bois donc pourquoi s’en soucier
    – « L’avortement devient une solution, l’euthanasie de nos ainés devient justifiée et souhaitable » : je trouve que ça fait surtout partie du « package » de la gauche. Ecologie et socialisme vont toujours de pair avec avortement, mariage gay et consorts.
    – oui nous devons « utiliser intelligemment ses ressources et de manière responsable », mais actuellement tout ce que la Terre produit en un an, nous le terminons le 22 août, je ne suis pas sûre que ça soit très intelligent et responsable (cf. http://bit.ly/2ipvBMN)

  15. Bonjour à chacune et chacun,

    Je me permets d’intervenir dans ce sujet, certes « ancien » (2016) mais toujours actuel.

    Je remercie la plupart d’entre vous pour vos interventions, dans lesquelles je me suis reconnu et retrouvé : Rachel, Marc, André ou Tiana. Comme André, « j’aurais répondu à certains aspects de l’article. Mais lorsque j’ai lu les points de [la plupart d’entre vous], je me suis dit: [ils répondent] exactement ce que j’aurais répondu, mais encore mieux et de façon plus fouillée.

    Sinon, Micaël, vous demandiez que l’on vous explique ce que la Genèse signifie par «assujettir et domination». Pour vous, « ce semble très clair. La terre est faite pour l’homme et non pas le contraire ».

    Or, il serait effectivement bon de revenir aux sens de ces mots pour comprendre qu’ils signifient tout autre chose qu’un « permis de saccager la terre », selon le contresens commis depuis Lynn White en 1967. Il a été relevé, dans les divers commentaires, que l’homme a reçu le mandat de la bonne et sage intendance de la création. Pour aller plus loin, on notera (et c’est ce qui m’a frappé) que les verbes du travail et de la garde de la terre, avad et shamar, sont les mêmes que celui du service dû à Dieu. Ce qui signifie que « travailler la terre » et « la servir » sont le même mot, le même empressement dû au service de Dieu. Les voici : laavod et haadama, « servir le sol » (Genèse 2,5) et laavod et Yod Elohenu, « servir Dieu notre Elohim » (Exode 10,26). La terre est dans la sollicitude de Dieu. Les règles du repos sabbatique, un jour par semaine, un an tous les sept ans, marquent une insistance à la protéger d’une exploitation forcenée. Elles expliquent que la terre n’appartient pas de façon absolue à l’Homme, locataire et non propriétaire du sol(Cf Lévit. 25v23, Hébr.11v13, 1 Pie.2v11…). D’où l’ineptie (n’ayons pas peur des mots) d’attribuer à la Bible le saccage de la planète.

    Enfin, à l’heure où le principe de précaution est sans cesse remis en question, quand il n’est pas dénigré, Francis Schaeffer, dans le chap.6 de « la pollution et la mort de l’homme »(BLF, 2015, pp83-85) – que je recommande aussi – estime que l’homme doit accepter de s’autolimiter, c’est-à-dire de « ne pas faire tout ce qu’il peut ». Loin de perdre, ce choix éthique, inspiré par une vision biblique, lui permettra au contraire d’ « obtenir davantage », sur le long terme et de façon durable. « Un homme ne doit pas être traité en objet de consommation, destiné à rapporter le plus de bénéfices possibles » (op. cit.p85)

    Autres ouvrages recommandables : « Dieu, l’écologie et moi », de Dave Bookless(2014), que vous connaissez certainement, et pour faire écho au premier commentaire de Rachel(s’ouvrir à d’autres), « Zeugma : mémoire biblique et déluge contemporain » de Marc-Alain Ouaknin (2013), qui est une réflexion profonde et perspicace sur « l’éthique du futur » -« le principe de responsabilité »- dans le Judaïsme.

    Bien à vous et bien fraternellement,
    Pep’s

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      Micael Beaulieu says:

      Bonjours Peps, merci du commentaire.
      Voici quelque petit point de rectitude pour la discussion.

      Je crois effectivement que « dominion et assujettir » donne clairement la hiérarchie biblique entre l’homme et le reste de la création. Cependant, nulle part dans mon article je ne promeus le saccage de la planète ou une utilisation dévolue de bon sens. Je crois effectivement que l’homme devrait user de plus de respect envers l’ouvrage de Dieu. Mon point est celui-ci, je crois que l’homme devrait user de plus de respect envers Dieu vis-à-vis sa création, mais il en reste la plus importante parti !

      À ma défense, je cite mes propre parole dans l’article,

      « Il ne s’agit pas ici simplement d’être contre le souci de notre environnement. Bien sûr, comme administrateurs de ce monde, nous devons prendre soin de la création de Dieu et utiliser intelligemment ses ressources et de manière responsable. »

      Vous remarquerez que le but de mon texte était de dénoncer l’utilisation fanatique de l’écologie dans les cercles athées ou l’homme est devenu une peste à contrôler, un virus dangereux et une nuisance pour la terre. Là où on utilise cette idéologie pour justifier l’avortement, le contrôle de population et l’euthanasie. Là où cette idéologie mène inévitablement à une dévaluation de l’humanité et la surévaluation de la terre. C’est à cette idéologie très présente dans les cercles séculiers que j’adressais mon texte et non pas comme une justification du saccage de notre belle création.

      Je ne nie pas l’avarice de l’homme et sa disposition à détruire ce qui est bon, ce que je nie, c’est que la terre occupe une importance plus grande que celle de l’homme dans une vision biblique du monde.

      Pour le reste des affirmations que vous citez, j’aurais tendance à être d’accord avec.

      Merci !

  16. Bonjour Micaël,

    je vous remercie pour votre aimable(et rapide !) réponse à mon commentaire ci-dessus. Je vous remercie aussi pour votre soucis de clarification ! Et super, si nous sommes d’accord sur l’essentiel, du moins, dans l’esprit !

    Sinon, si je résume un peu, effectivement, l’homme, créé à l’image de Dieu, occupe une position particulière, intermédiaire entre Dieu et la création : l’homme est une créature, il fait donc partie de la création, quoique distinct de la création.
    Si j’ose dire (arrêtez-moi si je me trompe !), il « ressemble aux animaux », qui sont des êtres vivants(avec une âme, un « nephesh »), capables de se reproduire, mais l’homme est créé à l’image de Dieu. Pas les animaux. L’homme a reçu l’autorité sur eux, de la part de Dieu. Il est donc distinct des autres êtres vivants, des animaux.
    Nous sommes d’accord, jusque-là ?

    Sinon, un mot sur le terme « Dominer »(« kabash »), mentionné aux vv. 26 et 28 de Gen.1 : comme “soumettre”(« radah »)au v. 28, il me semble qu’il veut dire “marcher sur” ou “piétiner.” Des verbes qui reflètent l’image du règne de Dieu.

    Est-ce une invitation à polluer et à exploiter, épuiser les ressources de la terre ?

    Sauf erreur, le verbe « kabash » (dominer) est employé 14 fois dans la Bible. On le retrouve dans un contexte de violence ou de lutte comme lors de la conquête de la terre promise (Jos 18v1). Dans ce contexte, ce mot ne signifie pas la destruction, mais plutôt enlever les obstacles pour que le peuple puisse vivre paisiblement sur cette terre. De la même façon, son usage dans le récit de création n’implique pas la destruction, mais demande aux humains de faire de cette création un endroit paisible pour l’humanité. Le verbe « kabash » (dominer) décrit aussi la responsabilité du roi envers les nations qu’il domine (2 Sam 8,11). Or la fonction du roi décrite dans la Bible demande une attitude de service et de respect des autres (cf Prov.31v8-9)

    Quant à « Radah », il apparaît 22 fois dans la Bible. Dans notre cas, il fait référence à la relation entre les humains et les animaux, mais les autres fois, il est employé pour décrire les relations entre humains. La plupart du temps, c’est le roi qui est désigné comme maître par ce verbe (1 R 5,4 ou Ps 72,8). Le roi ne devait pas exploiter les autres et abuser de son autorité. Une meilleure traduction serait donc « s’occuper de ». Qu’en pensez-vous ?

    Ensuite, comment l’homme devait-il régner/dominer, pour que ce monde continue d’être « bon »(et beau), cf la déclaration de Dieu sur sa création ?
    Il devrait régner en tant que représentant de Dieu, à l’image de son caractère. Et la question reste de savoir comment nous exerçons notre autorité : pour nous-mêmes ou pour le bien des autres…à l’image de Dieu ?

    On notera enfin que Dieu a choisi de faire de l’homme et de la femme ses collaborateurs. Dieu a créé la terre fertile et demande à l’homme de « coopérer »/ « collaborer » avec le processus naturel, en mettant en valeur la création.

    On notera également que le fait d’avoir confié une même mission de domination à l’homme et à la femme, implique une entente, une coopération nécessaire, et une absence de dispute/compétition/rivalité, à l’instar de la Trinité.

    Tout un (beau) programme !

    Avec toutes mes excuses pour la longueur !
    Bien à vous et bien fraternellement,
    Pep’s

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